Les populations de Bimbo se plaignent de la façon où les vendeuses des aliments au bord de la route exposent les marchandises à la poussière. Les nourritures vendues ne sont pas protégées, ce qui peut être une cause des maladies. Cependant, les vendeuses défendent que leurs clients aiment quand les marchandises sont exposées. Ce jeudi 30 novembre, un reporter de l’Oubangui Médias est allé à la rencontre de ces commerçants.

Face à la saison sèche où la poussière prend de l’ampleur dans la ville de Bangui, Marina est mécontente par rapport à la manière dont les vendeuses de Bimbo exposent leurs nourritures à la poussière : « la manière de vendre de ces femmes ne me plaît pas. Elles font comme si elles ne sont pas  des êtres humains. Nous allons tous être contaminés, par ce que, si nous sommes de passage et que nous avons faim, nous allons acheter pour manger. Mais cette exposition peut nous conduire à attraper des maladies dont on ignore les conséquences » déplore-t-elle.

L’insécurité alimentaire devient de plus en plus palpable en Centrafrique et beaucoup de femmes se lancent dans de petits commerces pour garantir la survie leurs familles. Mais le malheur en est qu’elles le font d’une manière insalubre ce qui dégoute parfois les clients.

Rodrigue un passant se prononce: « Je vois que des femmes se donnent beaucoup plus dans les petits commerces de nourriture et les lieux de vente se multiplient au bord de la route du jour au lendemain.  Pourtant, si les  vendeuses protègent bien leurs marchandises, elles vont attirer beaucoup de clientèles mais malheureusement, les choses sont exposées à la poussière et en voyant cela, je n’ai aucune envie de manger. Si ce n’est que moi, elles ne vont jamais progresser dans leurs affaires parce que  je ne viendrai jamais en acheter pour garantir ma santé » insinue ce dernier.

Quant à une vendeuse que nous avons interrogée, elle nous a fait savoir que si sa marchandise est bien couverte, il y a une mévente car les clients ne vont pas voir. Donc ses clients veulent que les choses soient exposées : « Auparavant, j’ai l’habitude de couvrir les poulets braisés que je vends mais personne n’est venue acheter et chaque fois, je rentre avec une bonne partie à la maison. Avec la mévente, je fais des déficits mais quand j’ai commencé à enlever la couverture, beaucoup de personnes s’intéressent à mes choses et j’attire de la clientèle qui me permet de faire une recette ».

Une source sanitaire évoque plusieurs dangers sanitaires liés à la poussière. « Mieux vaut prévenir que guérir », a-t-elle lancé tout en invitant la population à éviter les marchandises exposées à la poussière.
Face à cette divergence de points de vue entre les clients et les vendeuses, il est très important que des sensibilisations soient menées sur les effets de la poussière pour permettre à ces deux camps d’avoir un terrain d’entente afin de mieux protéger la santé publique.
Dorcas Bangui Yabanga