A l’occasion de la cérémonie marquant l’an II de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation ce 6 février 2021, le président Faustin Archange Touadera s’est dit disposer à engager un dialogue avec l’apposition et les forces vives de la nation.

« Dans le cadre du nouveau mandat que le Peuple souverain vient de me donner, je réaffirme ma disponibilité à engager un dialogue républicain avec l’opposition démocratique et toutes les forces vives de la Nation, pour sortir notre pays de cette crise interminable qui plombe le développement socio-économique de notre pays », a déclaré le chef de l’Etat.

Pour le président Touadera, « ce n’est pas un signe de faiblesse, loin s’en faut ! Mais c’est parce que je suis résolu à construire une nouvelle République, débarrassée de la haine, de la méchanceté, d’esprit de vengeance, d’égoïsme, de tribalisme, de violences aveugles, de la mal gouvernance, un pays où chaque citoyen retrouve réellement sa place et la joie de vivre ».

Même si le président se dit disponible à engager ce dialogue, le format et la période ne sont pas encore officiellement annoncés.

Des sources du gouvernement parlent d’un dialogue avec l’opposition et les forces vives de la nation, mais pas avec ceux  qui ont repris des armes pour tuer la population, notamment les groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).

Le premier ministre Firmin Ngrebada, lors d’une conférence de presse en marque de la commémoration de cet anniversaire a donné une position claire contre toute négociation avec les mercenaires, les étrangers et ceux qui ont choisi le chemin de la guerre. « Leur place c’est devant la justice », a-t-il dit.

La question du dialogue avec les forces vives de la nation, un dialogue inter centrafricain avec ceux qui n’ont pas des armes en main semble gagner petit à petit l’esprit des centrafricains en cette période sombre de l’histoire du pays.

Plusieurs mouvements des jeunes manifestent depuis plusieurs semaines pour dire non au dialogue avec la CPC qui vient replonger le pays dans le chaos.

Fridolin Ngoulou