L’opposition démocratique réunie au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) réitère sa position de non-participation aux élections locales qui se pointent à l’horizon. Un point de presse a été tenu ce mardi 2 mai au siège du P.A.T.R.I.E à Bangui.

Des menaces proférées par certaines organisations de soutien au Chef de l’État Faustin-Archange Touadera à l’endroit des leaders de l’opposition, l’insécurité grandissante à l’intérieur du pays, l’éligibilité de la Cour Constitutionnelle sont entre autres quelques raisons de cette prise de position des leaders du BRDC.

En prenant la parole, Martin Ziguele qui est le porte-parole de cette plateforme des leaders de l’opposition, a décrié les manœuvres des clans du pouvoir en ce qui concerne l’organisation d’un référendum en vue de changer la loi mère centrafricaine. « Le BRDC, principale force politique d’opposition au régime de Bangui observe avec indignation la gesticulations de certains partis politiques et autres personnalités prétendument indépendant qui s’agitent pour participer à ces élections locales tout en réclamant d’une opposition dite constructive et participative. Nous n’accepterons pas d’être des moutons de sacrifice ».

Le BRDC maintient sa position de non-participation aux élections municipales en l’absence d’une réforme structurelle des Institutions en charge des élections (ANE) et la Cour constitutionnelle.

Sur le plan sécuritaire même si le gouvernement se réjouit de l’amélioration sécuritaire sur l’ensemble du territoire national, le BRDC exprime ses vives préoccupations aux affrontements entre les milices « Azandé ani gbégbé » et des rebelles venus du Sud-Soudan à Zemio. À cela s’ajoute les combats au Soudan qui font fuir des milliers de personnes vers le territoire centrafricain alors qu’elles traversent une crise humanitaire. 

Me Crépin Mboli-goumba coordonnateur du BRDC, note que ces situations sont alarmantes et témoignent à suffisance l’incapacité du régime actuel de se préoccuper de la vie des centrafricains. Il s’est exprimé en ces termes : « La préoccupation du gouvernement actuel c’est de changer la Constitution et s’éterniser au pouvoir. La preuve en est qu’une réunion a eu lieu ce 30 avril à Damara entre les partisans du Chef de l’État Faustin-Archange Touadera. Cette rencontre est la manifestation non équivoque de sa volonté d’organiser un pseudo-référendum en vue de changer la Constitution du 30 mars 2016 et s’offrir un boulevard pour un troisième mandat ».

Cette prise de position intervient dans un contexte où les autorités centrafricaines et les partenaires multiples des activités pour la tenue des élections locales qui n’ont pas eu lieu ans le pays depuis plus de 30 ans.

Christian Steve Singa