Une marche contre le changement climatique, dite « marche pour le Climat » a été organisée pour la première fois à Bangui, jeudi 14 octobre 2021, par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable avec l’appui du programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).
Cette marche placée sous le haut parrainage de la Première Dame de Centrafrique Tina Marguerite Touadera est la première du genre, organisée en marge de la cérémonie de la remise officielle du document de la Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) au président de la République Faustin Archange Touadera, un document constitué à l’issu de la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) à Madrid en Espagne 2019.
Des pays signataires se sont engagés à lutter contre les effets du changement climatique et à contribuer à l’objectif mondial visant à maintenir la hausse de la température à 1,5°c d’ici 2030.
Cette grande manifestation qui a réuni des acteurs de lutte contre le changement climatique et cinq membres du gouvernement, est partie du rond-point des Nations-Unies dans le 2ème arrondissement de Bangui à l’école Benz-vi dans le 5ème arrondissement, où des discours ont été prononcés suivis de la remise d’un four solaire à la première Dame ainsi que du planning d’arbres au sein de cette école et l’annonce de la construction d’un hangar pour cette école.
La représentante résidence du PNUD en Centrafrique, Nathalie Boucly a, lors de cette manifestation déclinée les grands axes de la CDN révisée. « La CDN révisée que la RCA va présenter début novembre à la COP 26 à Glasgow en Ecosse traite de trois axes essentiels : l’atténuation, l’adaptation et la communication. Ce document a été alimenté à partir des données recueillies grâce à la mise en place d’un mécanisme qui a consisté à effectuer une large consultation des différents acteurs clés intervenant dans le domaine de la gestion de l’environnement », a-t-elle présenté.
En effet, la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la CDN reste un défi à relever par la Centrafrique. Toutefois, ce pays peut s’appuyer sur deux principaux avantages à savoir la prise en compte des polluants de courte durée et la capacité de séquestration du carbone par ses forêts.
Au-delà de la mobilisation des ressources, la mise en œuvre de la CDN 2ème génération repose sur la participation de tout le monde : « femmes, hommes, enfants, parents, autorités nationales, locales, sectoriels, société civile, secteur privé, secteur public, partenaires techniques et financier etc. comme pour la marche de ce matin », a souligné Nathalie Boucly.
Le PNUD a profité de cette action pour lancer deux opérations visant à contribuer à la lutte contre la déforestation qui conduit au réchauffement climatique. En effet, la première opération est dénommée « un arbre pour la vie » dont la stratégie est basée sur reforestation des espaces publics des villes de la RCA, en particulier les établissements scolaires.
La deuxième opération est baptisée « un four solaire pour un ménage », qui permettra à chaque ménage de réduire sa consommation du bois énergie et du charbon de bois pour la cuisson. L’avantage de ce four solaire est qu’il émet zéro gaz à effet de serre. C’est une initiative d’une vingtaine de jeunes filles issues de l’Association Femmes Emergeantes de Centrafrique (AFEC).
Fridolin Ngoulou
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