Dirigée depuis 2016 par Frédéric INAMO, la douane centrafricaine est en train d’utiliser tous les moyens possibles pour atteindre ses objectifs. C’est ainsi que grâce à la rigueur de son directeur général et de l’appui du gouvernement, les recettes douanières sont passées d’une trentaine des milliards en 2016 à une soixantaine des milliards en 2021, soit le double des recettes en cinq ans. 

Mais, malgré ces quelques efforts, les recettes douanières de Centrafrique sont loin derrière, face à celles des pays sous régionaux qui sont dans des centaines voire des milliers des milliards par année. Selon Frédéric INAMO, directeur général de la douane centrafricaine, les fraudes douanières et la corruption sont à l’origine de cette faible croissance.

Alors pour barrer la route à ce fléau, le gouvernement centrafricain a sollicité une expertise de la Russie. Selon le protocole d’accord signé entre le ministère des finances et la mission russe, ladite expertise sera gratuite mais s’annonce très bénéfique pour le Centrafrique. Ce protocole d’accord permet d’éviter tout débordement de cette expertise. Pour le numéro 1 de la douane centrafricaine, cette stratégie est appréciée par la majorité des opérateurs économiques du pays mais qui souhaitent vivement que cela se fasse dans le respect total des textes nationaux et sous régionaux.

En quelques semaines, cette expertise a déjà fait ses preuves car une vidéo surveillance est installée au niveau de la frontière Centrafricano-Camerounaise à Béloko et également un appareil de détection est utilisé par l’équipe pour connaître le réel contenu des véhicules au moment des contrôles.

Cette expertise a promis également l’installation d’un scanner et a déjà favorisé le redéploiement de certain personnel de la douane à Mobaye et à Kouango. 

Au total, cinq russes sont dans cette expertise et agissent en fonction des conseillers auprès des douaniers Centrafricains et sont répartis dans les points stratégiques suivant : à Beloko, à Gamboula, au Terminal conteneur, au BARC et au port Beach. 

Toutes ces informations ont été données lors d’un point de presse animé à Bangui par Frédéric INAMO le 27 mai 2021. Précisons que, ce dernier a profité de cette occasion pour rejeter les informations selon lesquelles une soixantaine des douaniers doivent se rendre en Russie pour une formation spécialisée et que la douane centrafricaine a déjà enregistré 80 milliards comme recettes avec l’arrivée de ces experts russes. 

Frédéric INAMO a ajouté également que le taux élevé des recettes mensuelles douanières de Centrafrique s’est arrêté au niveau de huit (8) milliards. Étant donné que c’est une expertise, si elle fait bien son travail et que les résultats escomptés sont atteints, sûrement que le gouvernement centrafricain pourra continuer avec ce partenariat. Mais si c’est le contraire, l’État centrafricain sera dans l’obligation de mettre fin à cette mission a-t-il conclu.

Rayms Yanguere