Dans un discours à la nation le 18 mars 2021 au lendemain des scrutins législatives du 14 mars, le président Faustin Archange Touadera a annoncé la concertation nationale dans les jours qui suivent.

Voici un extrait du discours du président

« Mes Chers Compatriotes,

Cette démocratie retrouvée, pour être viable, doit être entretenue par un dialogue constant, constructif. Elle requiert la participation active de chaque citoyen centrafricain.

C’est pourquoi, dans mon adresse du 18 janvier 2021, à l’issue de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle, je vous exhortais à oublier les dissensions créées par la période électorale et à nous rassembler autour des nobles valeurs que nous a léguées le Père Fondateur de la République, feu Président Barthelemy BOGANDA, à savoir l’unité, la dignité et le travail.

Je vous réaffirmais ma détermination à œuvrer davantage et avec vous, pour que notre pays tant meurtri par de décennies de crises militaro-politiques, retrouve définitivement le chemin de la paix, de la sécurité, de la concorde nationale, du vivre ensemble et de la prospérité.

Fidèle à ma politique de dialogue, j’ai tendu la main à tous les Compatriotes, épris de paix et conscients du retard de développement de notre cher et beau pays, afin de nous rejoindre pour poursuivre ensemble le combat de la défense de la souveraineté nationale, de l’intangibilité de notre territoire et du développement de notre pays.

Comme vous le savez, mon projet de société a toujours été de rassembler mes concitoyens autour d’un même idéal, à savoir, bâtir la République Centrafricaine dans la paix et l’unité nationale.

J’ai particulièrement tendu la main patriotique à l’opposition démocratique afin qu’ensemble nous puissions mobiliser notre énergie créatrice pour stopper l’érosion avancée des berges de la cohésion sociale et sortir notre pays du cycle vicieux de violences aveugles, de tortures, de pillages et de destruction des biens publics et privés.

Aussi, à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation, le 6 février dernier, j’ai réaffirmé ma volonté d’organiser un dialogue républicain en vue de renforcer les instruments de paix, de réconciliation nationale et de reconstruction de la République Centrafricaine, que sont ledit accord, les conclusions du Forum de Bangui et le RCPCA, cela afin de sortir notre pays de cette crise sécuritaire interminable.

A cet effet, j’ai instruit le Gouvernement de procéder à une évaluation exhaustive, lucide et objective de la mise en œuvre de l’APPR-RCA avec des objectifs clairs, précis et mesurables.

Mes Chers Compatriotes ;

Dans une période comme celle que nous vivons actuellement, nous devons, chacun, témoigner de notre détermination à défendre les valeurs du dialogue, de l’unité nationale, de la démocratie et de l’Etat de droit.

Aujourd’hui, je viens vous annoncer que je lancerai, dans les plus prochains jours, de vastes concertations nationales en vue d’aboutir, tant soit peu, à une décrispation de la crise sécuritaire préoccupante de notre pays.

Je voudrais bien laisser aux historiens, aux politologues, aux philosophes, aux anthropologues, aux sociologues et autres chercheurs, le soin de faire apparaître la réalité du passé politique de notre pays.

Néanmoins, je voudrais rappeler à notre mémoire commune quelques accords de paix ou de cessez-le-feu qui, malheureusement, n’ont pas réussi à apporter les solutions escomptées aux différentes centrafricaines, souvent déclenchées pour des motifs fabriqués de toutes pièces ».

Oubangui Médias