L’ONG Passa a présenté mercredi dernier à son siège à Bangui le bilan à mi-parcours de cinq mois d’activités réalisées dans les villes de M’baïki et de Boali.             

Le projet Innovant de la Société Civile et de la Coalition d’Acteurs (PISCA) a été mis en œuvre dans les deux villes Centrafricaines de M’baïki dans la préfecture de la Lobaye et de Boali dans l’Ombella M’Poko pour répondre aux besoins des communautés cibles. Ceci, dans le cadre d’un programme d’appui aux personnes touchées par la crise sur la connaissance de leurs droits, la promotion du genre et la fourniture d’une réponse adaptée à leur besoins.

Le PISCA a touché 625 bénéficières hommes/femmes, filles et garçons des deux localités cibles. Ils ont été sensibilisés sur leurs droits. Au moins quatre Associations locales de 25 membres chacune ont vu leurs capacités renforcées dans le cadre dudit projet. Au total 50 jeunes leaders filles et garçons et 100 survivantes de Violences Basées sur le Genre (VBG) ont également bénéficié  d’une prise en charge médico-sociale et d’une assistance à travers le programme. Pour leurs réinsertions dans la société, ces dernières ont été formées sur les activités génératrices de revenu avant de recevoir des appuis nécessaires pour ces activités. 

Malgré que le projet tire à sa fin, l’ONG Passa de Centrafrique, à travers ses relais communautaires se met dans un élan de suivi et évaluation pour pouvoir capitaliser les acquis. Mais, elle s’est confrontée à plusieurs difficultés entre autres les contraintes budgétaires, la durée limitée du projet et le non appropriation des textes de loi protégeant les femmes. 

Sur ces difficultés, l’ONG compte faire un plaidoyer auprès des bailleurs à travers les suggestions reformulées dans le rapport de ce présent projet.  « Pour les prochaines étapes, nous comptons remonter le rapport final auprès de notre partenaire pour faire les propositions des recommandations qui ont été faites, notamment la création des centres d’écoutes et centres d’alphabétisation. Pour pouvoir le faire, il faut nécessairement un budget surtout pour les communautés qui sont à un niveau très faible en éducation », a plaidé Augustine Yassiolo, Coordonnatrice de l’ONG Passa de Centrafrique.

Le Projet PISCA établi pour une durée de 5 mois a été financé par l’ambassade de France à Bangui à hauteur de 17 millions  en plus de la contribution interne de l’ONG à hauteur de 2 millions soit un montant total de 19 millions de Francs CFA.                             Anthony-Sibanda