Les élections avaient donné leurs verdicts et les institutions de la République sont pourvues. Après la nomination de l’actuel premier ministre Henri-Marie Dondra, celui-ci a remis il y’a quelques semaines des lettres de mission à chaque ministre. Une première. Pour ce gouvernement dite des actions et de reformes, le peuple attend le concret.

Le Gouvernement a donné la lettre de mission à chacun de ses membres qui doivent s’évertuer à créer la richesse pour le développement de la République Centrafricaine. Comme nous l’assistons à l’accoutumée, cette nouvelle direction du pays s’active depuis ces derniers mois pour améliorer le vécu des centrafricains et remettre l’économie sur les rails.

Mais depuis une décennie, par manque de vision et sous l’effet des conflits militaro-politiques, notre économie a sombré et aucun thérapeute n’a pu le remettre sur pied. Tous les indicateurs sont au rouge. Le pays ne produit rien, mais ne fait que consommer des produits importés, alors que l’investissement est le pilier et le moteur de toute relance économique.

Face à ce tableau alarmiste, le peuple centrafricain souhaite que l’équipe dirigeante pense à une stratégie pour ajuster les aiguilles et insuffler un sang neuf à l’économie qui peine à se relever. Pour cela, nous estimons que l’un des premiers dossiers à ouvrir dans toutes les administrations concerne sans doute la lutte contre la corruption.

Avec une administration solide et assainie, il est possible de faire des prouesses dans les divers domaines. Car, l’objectif consiste à accroitre les recettes de l’Etat, diversifier nos sources de revenus voire à exporter nos produits.

L’autre cheval de bataille du Gouvernement est de rationaliser les importations, en vue d’épargner les devises qui pourraient servir à des achats plus utiles. Pour cela, il faudra prioriser des secteurs d’investissement, notamment l’agriculture et l’agro-alimentaire. Car, on a constaté que la République Centrafricaine importe presque tous les produits alors qu’elle peut fabriquer/produire certains localement.

Une telle vision économique pourrait avoir un impact sur notre tissu industriel. Certes, nous ne sommes pas actuellement en mesure de concurrencer à égalité les entreprises étrangères, mais devons profiter du marché de la CEMAC.

Pour atteindre cet objectif, il est urgent de séduire les investisseurs par des actions promotionnelles sur les avantages de la destination Centrafrique qui renferme plusieurs atouts capables de les attirer massivement.

Encore faut-il assurer la stabilité politique, la paix sociale et la sérénité pour que les chefs d’entreprise puissent travailler dans les meilleures conditions, prospèrent et réalisent des performances. La plateforme de travail en Centrafrique doit être semblable à celle qui se trouve dans les pays et doit disposer de tous les critères de nature à stimuler le travail bien fait.

Du chemin reste encore à faire pour atteindre ces objectifs, mais il faut commencer dès maintenant en mettant en exergue les trois moteurs de croissance qui sont l’exportation, l’importation et les investissements en déployant les efforts nécessaires pour réaliser des progrès économiques dans tous les domaines.

Junior Max Endjigbongo