Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque métropolitain de Bangui, a présidé dimanche  2 octobre dernier, la messe d’ouverture de l’année pastorale 2022 – 2023 dans l’archidiocèse de Bangui. Dans son homélie de la circonstance, le prélat appelle à l’unité nationale et invite en même temps les leaders politiques à fédérer leurs actions afin d’ouvrir la voie du développement de la Centrafrique. 

Devant plusieurs milliers de fidèles venus de différentes dénominations religieuses lors de la célébration eucharistique marquant la rentrée pastorale 2022 – 2023 dans l’archidiocèse de Bangui, le Cardinal Dieudonné Nzapalainga a appelé le peuple de Dieu à préserver les acquis de la paix à travers l’unité nationale. Pour lui, se mettre ensemble constitue un atout indispensable pour la stabilité et le développement de la Centrafrique.

« Dans notre devise il y a le mot unité. Nous avons unité-dignité-travail. Nous sommes divers, de plusieurs ethnies, plusieurs groupes et régions. Barthélemy Boganda a voulu que nous puissions nous mettre ensemble pour construire ce pays. Il est important de considérer la différence non comme un handicap, ni un pêcher ni un échec mais plutôt comme une richesse. Cela veut dire que nous devons apprendre à estimer, à respecter et à collaborer avec celui qui n’est de même tendance que nous parce que c’est ensemble que l’on puisse bâtir ce pays. Nous au niveau de l’Eglise catholique nous sommes venus de tout bord, mouvements, fraternités et groupes de prière et nous pensons que Dieu opère ce miracle de l’unité et nous invite à garder dans notre foi, dans notre cœur la foi en Lui. Si on aime Dieu on souffre pour aimer les autres aussi. Finalement c’est avec les autres qu’on doit être ensemble. Tous unis nous pourrons gagner la bataille de la fraternité, de la convivialité, du développement, du bonheur et du bien-être qui nous manque tant dans ce pays », a-t-il souhaité.

Ce message du Cardinal Nzapalainga intervient dans un contexte où les messages de haines et de division polluent les réseaux sociaux et la division de la classe politique centrafricaine au sujet de la réécriture d’une nouvelle constitution centrafricaine. Francis est un fidèle de l’Eglise Baptiste de Ngoubagara dans le 4e arrondissement de Bangui. Il est invité par une de ses sœurs pour venir participer à cette messe. A la suite du Cardinal Nzapalainga, il demande aux leaders des partis et associations politiques à penser à la souffrance de la population centrafricaine. « Depuis de près de deux décennies notre pays vit toujours dans l’instabilité politique à cause de nos dirigeants. S’ils arrivent à cerner au moins le contenu des messages des serviteurs de Dieu pour sortir le pays de ce cycle interminable de l’instabilité politique le pays connaîtra le vrai développement. Ils sont actuellement sur un autre terrain pour diviser le peuple centrafricain à cause du projet de la rédaction d’une nouvelle constitution. Ils doivent penser d’abord à la souffrance des populations qui n’aspirent qu’à la paix », commente-t-il.

Cette célébration eucharistique a vu la participation du président de l’assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, du premier ministre, Felix Moloua et certains membres de son gouvernement et de certains leaders des partis politiques de l’opposition démocratique.

Pétrus Namkoina