La Minusca affirme déployer vendredi des forces à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-M’Poko cibles d’attaques par des éléments armés du 3R, du MPC et des anti-Balaka. Dans d’autres régions, y compris la capitale Bangui, les casques bleus sont en alerte maximale dans le cadre du mandat de protection des populations civiles et de sécurisation des élections.

Selon le communiqué de la Minusca publié un peu tard dans la soirée du vendredi 18 décembre 2020, au cours de ce déploiement, les casques bleus ont dispersé les éléments armés qui bloquaient la route Bossemptélé-Bossembélé à hauteur de Yaloké. A Bossangoa, les casques bleus ont bloqué des éléments armés à moto qui ont tenté de quitter la ville.

« Le renforcement des moyens de la Minusca, y compris avec des moyens aériens, est une réponse aux violences commises par ces groupes armés et qui ont également touché Yaloké et Bozoum.  La Minusca présente ses condoléances au Gouvernement et aux familles des deux membres des forces de défense et de sécurité tombés lors de l’attaque à Yaloké », précise que communiqué qui ajoute que le leadership de la Mission est en contact permanent avec le Gouvernement centrafricain et travaille en étroite coordination avec l’état-major des FACA et les forces de sécurité intérieure dans le cadre du Plan Intégré de Sécurisation des élections.

Par ailleurs, la mission onusienne annonce que le travail d’enquête judiciaire a immédiatement commencé en vue d’identifier, d’arrêter et de traduire devant la justice les auteurs de crimes, ainsi que leurs chefs ou commanditaires de ces attaques.

La Minusca condamne fermement ces attaques survenues en pleine campagne électorale pour les scrutins présidentiel et législatifs du 27 décembre. La Mission souligne que ces attaques coordonnées et dans des zones bien identifiées, supposent une tentative délibérée de perturber les élections. Elle note que, suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien Président Bozizé, et après ses récentes rencontres avec les trois groupes armés sus mentionnés, les incidents sécuritaires se sont multipliés et intensifiés.

La Minusca condamne également les alliances entre acteurs/partis politiques et groupes armés qui visent « à fragiliser le pays et à perturber le processus électoral », tout en dénonçant les tentatives visant à imposer une nouvelle transition politique en Centrafrique et à priver la population de son droit de choisir librement et en toute sécurité ses futurs dirigeants. « Ces actes ne resteront pas impunis », promet la Minusca.

La mission onusienne appelle le 3R, le MPC et les anti-Balaka à cesser immédiatement les attaques visant à la fois les candidats aux élections, les acteurs humanitaires et la population en général. Elle demande à la population de ne pas céder à la panique et d’apporter leur concours nécessaire aux forces de sécurité nationales et aux casques bleus.

Oubangui Médias