L’annonce a été faite par nos confrères de l’agenceecofin.com qui ont mentionné dans leur publication du 27 janvier que « le Rwanda exportera bientôt des semences de maïs vers la RDC et la Centrafrique ».

Ancien pays importateur de maïs pour le bien de sa population, Kigali est devenu un grand producteur et « les autorités comptent tirer profit de cette situation pour générer des recettes via l’expédition du surplus vers les états voisins où le maïs est une denrée de base pour la majeure partie de la population ».

Cette information ne peut qu’arracher les cheveux à un centrafricain lorsqu’on sait que le pays dispose de tous les atouts pour son autosuffisance alimentaire.

Disposant de 623.000 km2, de plus de 15 millions de terre arable et une abondance de pluie, la République Centrafricaine peine à être un grenier par manque de vision en matière d’agriculture.

Beaucoup diront que les conflits à répétition privent d’une bonne récolte de maïs et constituent un grand handicap pour l’agriculture. Une raison à écarter lorsqu’on sait que plusieurs régions ne sont plus confrontées à l’insécurité, mais comme nous l’avons signalé plus haut, il manque vraiment à ce pays une vraie politique agricole qui doit prioriser la mécanisation de la production et la mise en place de techniques culturales appropriées.

Il s’agira aussi de réfectionner les routes et donner les moyens l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) et l’Institut Centrafricain de la Recherche Agronomique (ICRA) qui peinent à jouer pleinement leurs missions.

Si vraiment le Rwanda avec ses 26.338 km2 nourrit cinq millions de centrafricains éparpillés sur 623.000 km2, l’on doit vraiment s’interroger.

Junior Max Endjigbongo