Plus de 52% de la population centrafricaine souffre actuellement de sous-alimentation, et à moyen terme la malnutrition pourra augmenter. C’est ainsi que la Banque Mondiale qui est le premier partenaire de la Centrafrique a signé un accord de subvention 50 millions de dollars américains le vendredi 07 juillet 2023 dans le domaine alimentaire, afin de pourvoir aux besoins des populations. En prélude à cette signature, Cheick Kanté, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale a échangé avec les professionnels des médias sur la mise en œuvre de leur projet en RCA.
Le Projet de Réponse Urgente à la Crise Alimentaire en Centrafrique (PRUCAC) vient en soutien aux efforts de stabilisation pour une meilleure résilience et contribuera à aider la RCA à faire face, durablement aux causes profondes de fragilité. Le projet permettra d’augmenter la production alimentaire et la nutrition des ménages à travers la mise en relation avec les marchés. Plus de 465 000 petits exploitants agricoles et personnes souffrant d’insécurité alimentaire bénéficieront d’activités de travail contre rémunération et de la réhabilitation d’infrastructures agricoles à petite échelle. Ce don supplémentaire permettra d’étendre les activités du projet dans les préfectures de la Lobaye, la Sangha Mbaere et le Mboumou, en plus de Bangui et les six préfectures initialement couvertes que sont Nana Gribizi, Ouham, Basse Kotto, Haute Kotto, Mambere-Kadei et Ouaka.
Guido Rurangwa, le représentant résident de la Banque Mondiale en RCA s’explique : «La Banque Mondiale vient d’accorder une subvention de 50 millions de dollars américains au Gouvernement Centrafricain pour pouvoir lutter contre la crise alimentaire dans le domaine de l’agriculture. C’est une subvention supplémentaire, le projet existe déjà et on a ajouté 2 ans. Donc les 50 millions de dollars américains devront être dépensés pendant 2 ans pour subvenir aux besoins les plus élémentaires des populations. La population centrafricaine doit avoir accès au bénéfice de cet appui pour pouvoir manger au moins 2 fois par jour».
En ce qui concerne l’appui à la réinsertion des combattants, la Banque Mondiale affirme que la fin d’un projet n’est certainement pas la fin de leur engagement, sur cet engagement elle sait aussi que c’est aussi important. Pendant leur rencontre avec les professionnels des médias, plusieurs séries des questions ont été posées par ces derniers, entre autres, les questions d’un nouveau projet qui sera doté à peu près de 90 millions de dollars.
Cheick Kanté Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale nous répond : « Nous sommes très avancés dans la préparation d’un nouveau projet qui est doté de plus de ressources et aura une composante importante pour suivre cette réinsertion des anciens combattants. Si le premier projet était essentiellement focalisé sur l’insertion, le projet qui suit est un projet plus compréhensible. C’est un projet de développement local. A la base, il sera doté à peu près de 90 millions de dollars, donc de plus de ressources va travailler avec la collectivité au niveau décentralisé. Il y a d’autres composantes où la RCA va organiser les élections municipales. Que ces collectivités seront dotées nécessairement des ressources. Donc ce projet va déjà disponibiliser suffisamment des ressources au niveau de collectivité pour que certains projets puissent être réfléchis et financés à ce niveau».
Près de 700 000 centrafricains bénéficieront d’un don supplémentaire de la Banque Mondiale d’un montant de 50 millions de dollars visant à augmenter la production alimentaire et renforcer la résilience des petits exploitants et des ménages en situation d’insécurité alimentaire en République centrafricaine.
Le projet sera mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture. Le financement est un don de l’Association internationale de développement (IDA). L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque Mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 76 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
Dorcas Bangui Yabanga
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