Les enfants du village Bossarangba situé à environ 10 Kilomètres de Mongoumba sont appelés à braver des obstacles pour se rendre au lycée. Si ces derniers doivent encore traverser le fleuve tous les jours avant d’arriver au Lycée, ils ont encore un problème d’enseignants qualifié.
« Chaque matin, les élèves doivent payer la pirogue ou le Bac pour se rendre au lycée. Nous ne pouvons rien faire car c’est la seule voie et il n’y a pas de pont sur le fleuve », a expliqué Jonathan, un élève en classe de 3ème.
Tout joyeux et sans un signe de peur sur leur visage, ces enfants chantent parfois et bavardent régulièrement pour encourager le piroguier qui assume son rôle comme un capitaine. Il connait son métier et sait comment éviter les vagues d’eau.
Si ces derniers doivent faire face à la traversée du fleuve, ils doivent parcourir encore 10 kilomètres à pieds avant d’arriver au lycée. Un véritable parcours de combattant qui incite les élèves à bien étudier pour réussir dans la vie.
« J’habite aussi Bossarangba. Malgré la traversée du fleuve et les 10 Km qui me sépare du lycée, cela ne doit pas me décourager mais au contraire, me pousse à étudier jusqu’à aller à l’Université, travailler pour le développement de mon pays pour enfin gagner ma vie et secourir ma famille », a souligné Naïpha Matilde Mongolet, élève en classe de 2nd A4’ au lycée de Mongoumba.
« Parois, certains enfants s’ils sont nombreux dans la famille, prennent une maison en location ou bien se réunissent en colocation et séjournent à Mongoumba. Ils rentrent au village le vendredi soir pour chercher à s’approvisionner et revenir sur la ville le dimanche après-midi », a mentionné Naïpha.
Les enseignants affectés au Lycée de Mongoumba ne veulent pas rejoindre leur poste
Du moment où certains élèves bravent des efforts pour étudier, malheureusement, ils ne disposent pas des enseignants qualifiés. Un fait que déplore les élèves en ces termes : « Nous avons une forte envie d’étudier mais nous n’avons pas tous les professeurs, cela va négativement impacter sur notre cursus scolaire », a martelé William Durant Mamolola.
Stevie Belvia Guena et Mardochée Loungou précisent : « Nous n’avons pas des professeurs d’Histoire-Géographie, Français, Anglais, Mathématiques et Sciences économiques. Cela obligent certains élèves à abandonner les études ». La situation est reconnue par Tobie Dimanche, professeur de Philosophie qui demande tant aux autres enseignants affectés à Mongoumba de rejoindre leur poste.
Le lycée de Mongoumba est dans l’inspection académique du Sud. Les bâtiments sont dégradés de manière avancée. Triste est de constaté que ledit lycée aussi n’a pas de forage. Sa reconstruction se fait progressivement grâce à l’appui du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, un geste que les responsables académiques ont tant apprécié car selon eux, le gouvernement n’est pas peut être prêt pour répondre à ces besoins.
Un reportage signé Brice Ledoux Saramalet en mission de travail dans la localité.
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