L’ancien président de la République Centrafricaine, David DACKO, né le 24 mars 1930 à Bouchia, près de Mbaïki (Oubangui-Chari) et mort le 20 novembre 2003 à Yaoundé (Cameroun).

Enfance, jeunesse, débuts professionnels et activité militante.

De 1944 à 1948, il est élève à l’école primaire supérieure de Bambari aux côtés de Clément Hassen, Albert Payao et Bernard Christian Ayandho, avant d’être admis à l’école normale de Mouyondzi (Moyen-Congo). Instituteur puis directeur d’école Lakouanga (à Bangui), neveu du président du Conseil de gouvernement Barthélemy BOGANDA, David DACKO, député de l’assemblée territoriale de l’Afrique noire en 1957, milite activement au sein du MESAN fondé par son parent en 1950. Président du gouvernement. La mort  de Barthelemy Boganda en février 1959 propulse David DACKO, à 29 ans, à la tête de la République centrafricaine. DACKO devient alors le nouveau président du gouvernement. Il met en place une Constitution hybride où président et chef du gouvernement se confondent. L’indépendance proclamée le 13 août 1960 fait de lui le premier chef de l’État centrafricain et le premier président, il demeure Président du gouvernement constitué le 17 août 1960. Président de la république (première fois). Peu après, le régime devient plus autoritaire : le MESAN devient parti unique et le président perd sa responsabilité politique devant le Parlement. Réélu en 1964, DACKO tente de mettre en œuvre une politique d’austérité pour assainir des finances structurellement déficitaires. Ces innovations sont mal supportées par la population mais surtout l’administration et l’armée. Le 31 décembre 1965, Jean-Bedel BOKASSA, son lointain cousin et également neveu de BOGANDA, le renverse. Sous l’empire. La carrière de DACKO n’est pas terminée pour autant. Lorsque BOKASSA se proclame Empereur de Centrafrique en 1976, il est fait ministre personnel de l’Empereur. Chargé des affaires économiques, DACKO est ainsi le bras droit de l’Empereur autoritaire qui prend de plus en plus de pouvoir. Même la France, pourtant alliée de la Centrafrique depuis l’indépendance, se détache de BOKASSA. Président de la République (deuxième fois). David DACKO retrouve le pouvoir lorsque la France organise l’opération Caban en septembre 1979 contre Bokassa. La République rétablie, il est réélu en février 1981 face à Ange-Félix PATASSE, ancien premier ministre de BOKASSA. Désormais au pouvoir, DACKO est inquiet des troubles qui agitent le pays et des rumeurs de coup d’État. Finalement, il choisit de démissionner dès le mois de septembre 1981. Aussitôt, le général André KOLINGBA le remplace, interdit tous les partis et instaure pour près de dix ans un Comité militaire de redressement national. L’après pouvoir.

En 1991, David DACKO fonde le Mouvement pour la Démocratie et le Développement (MDD), puis tente de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 1992, mais l’annulation du scrutin met fin à ce projet de retour dans la vie politique.

Il est battu par PATASSE lors des élections d’août 1993 et échoue une nouvelle fois en septembre 1999. Dès lors, David DACKO vivait à Bangui, presque totalement retiré de la vie politique. En octobre 2003, très affaibli, il participe au Dialogue national, se présentant devant les délégués pour solliciter leur PARDON et surtout se RÉCONCILIER avec son ancien adversaire Abel GOUMBA.
Malade, il se rend peu après au Cameroun pour se faire soigner mais il meurt en novembre d’une insuffisance respiratoire aiguë.
Sc Wkp.