Pour rendre propre la capitale, le gouvernement centrafricain avait instauré le travail communautaire et citoyen, le « Kwa Ti Kodro », afin de lutter contre l’insalubrité. Une activité qui se fait chaque samedi de 8h à 10h mais qui peine à se concrétiser dans certains arrondissements.
En effet, ce travail citoyen s’exécute depuis un an car, il a été lancé en septembre 2022. Une activité pour le bien de tous les citoyens dont chaque centrafricain doit apporter sa contribution pour rendre propre son environnement et sa localité.
Selon le constat de l’Oubangui Medias qui a sillonné quelques arrondissements et marchés de la ville, le constat est alarmant en ce qui concerne surtout l’appropriation de cette activité citoyenne.
Qu’est ce qui justifie cette résistance de la population du 4e arrondissement à cette activité ?
Vincent Naboua, commercent au marché Gobongo s’explique : « C’est normal le gouvernement a instauré un programme que chaque citoyen doit respecter. Mais au marché ici, les gens préfèrent rester chez eux et attendre juste l’heure de reprise pour venir ouvrir leurs boutiques et vendre leurs marchandises, pourtant cette initiative vise à nettoyer nos alentours c’est à dire là où nous vendons. Donc, je souhaite à ce que le gouvernement fasse un appel et sensibilise la population car même dans certains quartiers, si je peux citer Combattant, Damala, ils ne font pratiquement pas ce travail ».
Bernard Yakoua, le responsable des balayeurs du marché de Gobongo souligne que la population centrafricaine doit contribuer efficacement à cette activité citoyenne : « On se bat pour tout faire pour tout arranger pour mettre le marcher propre mais la mairie ne se donne pas la peine à enlever le bac à ordure. Mais, la population doit en fait s’approprier ce travail qui est pour son bien »
D’autres commerçants du marché Gobongo par contre accusent le gouvernement centrafricain de ne pas sensibiliser la population sur cette activité citoyenne avant son lancement et même pas après. Une situation qui contribue à l’insalubrité dans le 4e arrondissement de Bangui.
Alors que l’implication des citoyens et l’appropriation de cette activité posent problème, le gouvernement est invité à multiplier la sensibilisation et la stratégie de communication autour de ce travail communautaire.
Diana Deran
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