Bertrand Arthur Piri et Gotron-Djono Ahaba respectivement ministre du développement de l’Energie et de l’Hydraulique et ministre des Transports et de l’Aviation Civile étaient en face des élus de la Nation le mercredi 26 avril en vue de répondre aux préoccupations de l’heure, qui sont entre et autres la persistance de la pénurie des hydrocarbures et la hausse des tarifs de transport en commun.

Il s’agit d’un exercice démocratique permettant aux parlementaires d’avoir une vue sur l’exécutif. Durant plus de deux heures Bertrand Arthur Piri, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique et son collègue des Transports et de l’Aviation civile Gotron-Djono Ahaba ont préoccupations des élus de la nation sur les sujets qui touchent la vie des centrafricains.

Après des présentations succinctes respectivement des deux membres du gouvernement sur l’objet de leurs interpellations, des élus de la nation, présents  à l’Hémicycle ont pris la parole à tour de rôle pour poser des questions ou formuler des propositions visant à pallier aux situations qui prévalent aujourd’hui.

L’élu de la nation Aurélien-Simplice Zinghas, comme certains de ses collègues, a exhorté le gouvernement de régulariser le secteur de mototaxi et la réduction du prix de carburant à la pompe.  Il demande par ailleurs la révision de l’Accord de siège entre le gouvernement centrafricain et la Minusca, qui selon lui ne favorise guère aux autorités centrafricaines.

Un argument partagé par son collègue Mathurin Massickini qui soutient l’idée de l’annulation du contrat sur l’exonération avec la Minusca en vue de permettre à cette mission onusienne de payer des taxes sur des produits importés. Car, disent les élus de la Nation, des commerçants infiltrent la mission onusienne pour importer des marchandises sans paiement des taxes au gouvernement. Ce qui constitue un manque à gagner pour l’économie centrafricaine qui souffre de nombreuses crises nationales et mondiales.

Sur le tarif du transport en commun, ce dernier demande au ministre des Transports de mettre en place un mécanisme de contrôle afin de contraindre les conducteurs à  respecter les prix fixés par le gouvernement.

Dans sa réponse, le ministre Gotron-Djono Ahaba a indiqué que le tarif du transport en commun n’a pas été imposé par le gouvernement, cela a connu une démarche participative avec des responsables syndicaux et des leaders de la plateforme des consommateurs. Donc, ils sont tenus de respecter les prix fixés.

En vue d’apporter une réponse concrète aux difficultés de transport, le gouvernement s’attèle dans la réhabilitation des routes qui permettra aux autocars de desservir les provinces, a martelé le membre du gouvernement.

Sur la question de l’interdiction de ravitaillement par le carburant des villes de la RCA qui n’ont pas de stations-services, Bertrand Arthur Piri, ministre de l’Energie et l’Hydraulique précise que son département est conscient que certaines villes de la RCA ne disposent pas des stations-services et celles-ci doivent être ravitaillées par des produits pétroliers mais la question qui se pose aujourd’hui quelles sont les conditions de stockage ? 

« Les produits qui doivent desservir nos frères à l’intérieur du pays, doivent répondre aux exigences internationales. Le carburant doit être payé dans les stations-services avec des factures et le commerçant doit faire valider aux autorités locales et administratives son lieu de stockage afin d’éviter les incendies que la capital Bangui a connues ces derniers temps », a soutenu le ministre Bertrand Arthur Piri.

Même-si, le ministre Piri n’a pas donné une réponse à la question de réduction du prix de carburant à la pompe, il annonce que le gouvernement est à pied d’œuvre pour des mesures d’accompagnement sans donner une précision.

Christian-Stève SINGA