C’est lors d’un point de presse animé ce mercredi 6 décembre au siège du parti Rassemblement Démocratique centrafricain (RDC) que le bureau politique par le biais de son président Henri-Pierre Assangou s’est dit remonter contre la décision du juge des référés qui interdit l’application de la décision de la cour de cassation autorisant le congrès.
C’est en présence des militants et certains cadres dudit parti que le bureau politique provisoire présidé par Henri-Pierre Assangou exprime son indignation suite au comportement de certains cadres qui ne sont pas légitime pour entreprendre des actions au nom du parti. Ces derniers ont usé de leur pouvoir pour empêcher la tenue du congrès qui est autorisé par la cour de cassation : « Conformément à l’arrêt de la cour de cassation du 23 août, autorisant le bureau politique à organiser son congrès dans un délai de trois mois, par pure respect de cette décision, une commission a été mise en place pour la tenue de ce congrès », explique le président du bureau provisoire du RDC.
Le bureau a reçu trois candidatures pour la présidence de ce parti. « Ensuite un délai a été fixé conformément aux textes organiques de notre parti. Et le 5 de ce mois nous nous sommes réunis à l’hôtel Oubangui, de façon impromptue, une équipe de la gendarmerie s’est opposée que le programme puisse se dérouler. Après de vaines tractations, j’ai donné des instructions pour que les congressistes retournent au siège pour la suite des travaux. Une nouvelle fois, une autre équipe de la gendarmerie a fait irruption pour dire qu’ils ont reçu l’ordre d’évacuer le siège. Et c’est grâce à l’intervention de la ministre Nicole de l’Urbanisme que cette équipe est répartie. Mais quelques minutes après, c’est un convoi de véhicules à sa tête l’ex-président Mohamed Lawan suivi des députés du RDC qui nous en dit qu’ils sont venus nous signifier la décision du juge des référés interdisant la poursuite des travaux du congrès ».
« Une juridiction de degré inférieur peut-elle sursoir à l’exécution d’un arrêt rendu par une juridiction supérieure en occurrence la cour de cassation ? » s’interroge-t-il.
Sur la question de l’agression de l’honorable Vidal Siopathis par l’Inspecteur d’État Janin Damossa, ce dernier dit avoir agi en légitime défense. Puisque selon lui, c’était l’honorable Vidal Siopathis qui voulait l’agresser.
Malgré tout, le bureau politique reste ouvert aux mécontents de revenir autour de la table. Pour l’instant, il est difficile de dire à quand la poursuite des travaux de ce congrès. Ce grand parti est-il en train de perdre ses repères à cause de cette guéguerre ?
Christian Steve SINGA
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