Dans le cadre du protocole d’accord entre l’ONU-Femmes et l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) qui vise à susciter un débat de fond sur la problématique de la représentativité des femmes au sein de la magistrature centrafricaine, une première édition de Café Genre a été organisée le mardi 10 mai 2022 au sein de l’ENAM à Bangui. Cette rencontre a été présidée par le ministre de la justice.

Pour encourager la candidature féminine à participer massivement dans les tests de magistratures centrafricaines, une table ronde avec les professionnels de médias s’est effectuée au tour du thème : « la féminisation de la magistrature centrafricaine ». L’objectif est de faire en sorte que les femmes soient représentatives dans la magistrature centrafricaine. Car selon les constats, il y a moins de femmes dans les instances de justice Centrafricaine.

Selon Marguerite Ramadan, ministre de la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, le moindre effectif des femmes dans la magistrature témoigne que ce sont les hommes qui font la loi à leur manière. Pour ce faire, il est donc important que des actions soient entreprises pour encourager la candidature féminine à la magistrature : « Sous d’autres cieux, quand on parle de la féminisation, c’est qu’il y a plus de femmes. Malheureusement chez nous, on constate qu’il y a moins de femmes que d’hommes. Les chiffres montrent que sur 300 magistrats centrafricains, il n y a que 26 femmes,  soit 9%. Ce qui veut dire que ce sont les hommes qui font la loi à leur manière. C’est pour cette raison que ONU-Femmes a noué un partenariat avec l’ENAM pour que des actions soient entreprises afin d’encourager les étudiantes en droit à s’orienter vers la magistrature pour qu’on ait plus de femmes dans la magistrature centrafricaine »,  a justifié le ministre.

En effet, l’on déplore un problème de baisse de niveau lors des examens. Aussi, certains dossiers ne sont pas consistants. Pour pallier à cela, la ministre poursuit en disant aux filles et étudiantes en droits de se donner résolument au travail afin de se présenter avec des dossiers consistants qui répondent aux critères de choix.

Pour sa part, le directeur général de l’ENAM Pr Richard Filakota encourage la candidature féminine. Mais,  il promet rester attacher aux principes du mérite. Car, face à ce problème de baisse du niveau, l’opportunité est donnée à ceux qui se battent pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Les étudiantes en droit ont alors ce privilège de réussite qui est à leur portée par le seul moyen du mérite.

Belvia Espérance Refeibona