Le feuilleton de la crise de carburant continu en Centrafrique et se fait toujours sentir dans le pays, et les services de distributions de l’essence et du gasoil laisse à désirer. Cela va encore causer des désagréments aux seins des populations. Où des plaintes de tout genre des usagers ne cessent d’augmenter, la situation est devenue de plus en plus difficile.

Centrafrique, pays enclavé n’a pas encore exploité son pétrole et se ravitaille en carburant à travers les pays limitrophes, sur l’axe Bangui-Douala au Cameroun et par la voie fluviale à travers les deux Congo.

Le matin pour se rendre au travail ou à l’école c’est un parcours de combattant pour des fonctionnaires, élèves et autres citoyens. Les transporteurs des (Bus, taxis et mototaxis…) déversent leurs exacerbations sur les usagers, si ces derniers trouvent un peu de carburant péniblement, augmentent les tarifs des trajets. Car ils disent à la pompe, ils sont obligés de payer 2000 F CFA aux pompistes pour être servis au vu et su des gendarmes déployés en poste dans presque toutes les stations-services pour réguler les longues queues qui se pointent devant les stations.

Le receveur d’un bus, Freddy Ngalebemon s’en explique. « Les patrons nous demandent de travailler et de faire notre versement correctement. Nous sommes dans l’obligation de tout faire,  afin de rendre service aux populations qui veulent vaquer librement à leurs occupations quotidiennes ».

Sous d’autres cieux, cela ne passe pas ainsi, l’Etat qui a le pouvoir régalien d’assurer le bien des services publics aux centrafricains lambda, doit réagir et prendre des mesures idoines pour permettre à ses populations de jouir librement à ses droits de libre circulation, mais tel n’est pas le cas au pays de Boganda.

Si prétendument, dans les soutes de certaines stations de services, ils restent de carburants disponibles et qu’on veut rationnaliser le volume de ventes, il faudrait que des instructions soient clairement données pour éviter des frustrations et la corruption endémique dans la gestion de l’hydrocarbure dans le pays.

Il est tout simplement judicieux d’éviter des préjudices aux usagers de transports publics et autres de mettre les gendarmes aux terminus ou effectuer des contrôles de routines, de demander aux clients dans les bus, taxis et sur les taxi motos, combien ils payent leurs tarifs, ça sera plus atténuant, d’apaiser les populations qui ne penseront aucunement, qu’ils ne sont pas abandonnés par leur Etat.

Car face à cette situation, des mesures coercitives doivent être prises à l’endroit des auteurs afin qu’il y est un recul et plus d’impunité.

Les prestations de services publics et privés se voient surenchérir, la Minusca s’approvisionne en cargo, et escorte ses produits pétroliers dans son entrepôt, les mouvements aériens à l’intérieur du pays deviendront de plus en plus difficile si le produit Jet 1 n’est pas disponible pour permettre de desservir nos villes pour des besoins humanitaires.

Cependant, nous constatons que le gouvernement centrafricain est dans l’impasse de trouver une solution palliative de régler très rapidement ce problème, malgré que le ministère de l’Energie de l’Hydraulique ait signé un accord de livraison en carburant de 150 citernes en destination de Bangui, mais jusque-là rien n’est encore acheminé.

Rappelant que, le pays dispose de deux dépôts de stockage des produits pétroliers avec une capacité moyenne de faire une prévision conséquente pour éviter les crises récurrentes durant les périodes de tarissement du fleuve Oubangui.

Bien que cette crise vienne de loin, la mauvaise gestion et les décisions impopulaires du gouvernement font en sorte que les Centrafricains sont en train de payer de lourdes tribus de cette crise de carburant dans le pays. Un litre qui se vend à la station en moins de 1000 FCFA est venu sur le marché noir en 1.500 FCFA. Le secteur des marchés noirs s’approvisionne en carburant par la complicité des popistes de ces stations-services.

La Centrafrique gère pour le moment le stock de sécurité qui ne saurait durer. Cette crise si elle perdure pourra mettre le pays en difficulté pour tourner son économie, déjà affaiblie par les dernières crises sécuritaires et la suspension des aides budgétaires des partenaires.

Zarambaud Mamadou