Suite à de nombreuses voix qui s’élèvent ces derniers temps à Bangui pour et contre la modification de la constitution du 30 mars 2016  qui est la loi fondamentale de notre pays, Stanislas Kokota-Dobi coordonnateur de l’organisation nationale tongolo ti bé-Africa a lancé un appel le vendredi 10 juin au chef de l’État d’accélérer le processus de la modification de cette loi. Ces propos ressortent d’une conférence de presse avec les professionnels de médias à l’hôtel Ledger plazza.

Avec le concours et la participation de quelques leaders du central syndical des travailleurs, le coordonnateur de tongolo ti béa-Africa, une organisation non gouvernementale nationale se prononce sur la modification de la constitution centrafricaine. Inquiet des voix qui s’y opposent à cette modification et la lenteur dans les démarches, ce dernier lance  un appel au chef de l’État d’accélérer le processus de modification soit par un décret ou une session ordinaire pour discuter de la situation dans l’immédiat.

Il  réitère son engagement à soutenir le chef de l’État dans l’idée  de modifier la  Constitution centrafricaine, car pour lui, la Constitution de 2016 est caduque et remplie d’erreurs dont il est nécessaire de la  modifier pour la rendre vivante et adaptée aux aspirations de la population centrafricaine.

Insistant sur l’article 153 de la constitution qui selon lui constitue un blocus à la modification et l’article 144 relatif à des multiples transitions, ce dernier se focalise pour justifier ses propos  « Il est important de modifier cette constitution parce-que dans cela, il y a l’article 153 qui constitue un blocus par rapport à nos points de vue et l’article 154 qui parle de la transition. Mais  pourquoi la transition ? Est-ce que la République Centrafricaine doit toujours demeurer dans la transition ? C’est la somme de ces erreurs qui nous pousse à demander l’accélération du processus de la modification de cette loi ».

Étant partant pour la modification de la constitution, ce dernier pointe du doigt la Minusca, la France comme étant les cibles qui se cachent derrière ceux qui s’y opposent à son idéologie. Pour lui, la modification de la constitution arrangerait beaucoup de choses en y intégrant les recommandations du forum de Bangui pour mieux prendre en compte les aspirations de la population.

Mais la question qui se pose est de savoir si l’attente du peuple centrafricain est réellement de modifier la constitution ? Cette modification sera-t-elle avantageuse pour la population ? S’il y a les avis contradictoires, alors interviendra le référendum pour départager le peuple qui est l’unique à trancher dans les urnes.

Cependant, certains représentants du central syndical qui étaient présents à la conférence souhaiteraient que cette modification soit faite par le biais d’un référendum et que ce soit le peuple qui en décide.                   Belvia Espérance Refeinoba