Dans le cadre de promouvoir la véritable démocratie, le Réseau des Organisations de la Société Civile en Centrafrique pour la Gouvernance et le Développement (ROSCA-GD) a initié un cadre d’échange sur « La Démocratie et la culture de l’opposition en Centrafrique ». La rencontre a regroupé samedi 12 juin 2021, le parti au pouvoir, l’opposition, la société civile et d’autres acteurs à Bangui.
Le pourquoi de l’organisation de cette conférence débat est de rappeler le pouvoir et l’opposition sur les règles du jeu démocratique qui sont souvent non ou mal observées.
Il était ressortit du débat que les relations entre le pouvoir et l’opposition démocratique en Centrafrique ne sont pas au beau fixe depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui.
Plusieurs éléments sont à origine de ce rapport conflictuel, notamment le non-respect des éléments basiques de la Démocratie ; à savoir la liberté d’expression, la liberté d’aller et de venir, les tentatives de prise de pouvoir par la force, la mauvaise conception de la culture de l’opposition (pas d’ouverture du pouvoir).
« La culture de la démocratie en Centrafrique a encore quelques jours à aller de l’avant. C’est que la démocratie en Centrafrique sur le plan culturel, il y a de déficits par ce que les rapports entre le pouvoir et l’opposition démocratique ne sont pas au beau fixe. Depuis l’origine, c’est-à-dire avant l’indépendance jusqu’au aujourd’hui, ce rapport reste conflictuel. Donc c’est par rapport à cela, que nous avons organisé ce débat pour essayer de rappeler soit à ceux qui sont les tenants du pouvoir exécutif, tout comme ceux qui sont de l’opposition que la Démocratie n’est qu’un jeu, et ce jeu-là, a ses règles qui doivent être observées pour qu’il y ait une parfaite harmonie au sein de la société. Donc l’opposition tout comme le pouvoir, les deux parties n’ont pas droit à se regarder en chiens de faïence car, ils sont complémentaires », a souligné Blandin Songuel, Haut Conseiller en Communication chargé des médias publics et privés, et de la presse en ligne, conférencier de ce débat.
Des propositions ont été faites pour promouvoir la culture de l’opposition en vue du respect des principes fondamentaux de la démocratie. Parmi les suggestions figurent l’institution de l’enseignement de la Démocratie dans les écoles et la formation par les partis politiques de leurs adhérents sur la culture de la démocratique.
« Pour la promotion de la culture de l’opposition, je crois qu’il y a une nécessité qu’elle soit insérée dans notre programme d’enseignement en Centrafrique au niveau du bas âge, au niveau des petits pour qu’ils comprennent qu’en matière de démocratie, il n’y a pas d’ennemis, ce ne sont que des adversaires politiques, ce ne sont que des avis. Quand votre avis n’est pas pris en compte et que l’avis de l’autre prime, vous êtes obligés de vous plier. Donc je crois qu’au niveau de la base, si on commence déjà à enseigner aux jeunes la culture de la Démocratie, le respect de l’autre, le respect de la parole de l’autre, demain, la RCA sera entièrement démocratique », a poursuit Blandin Songuel .
Ce débat sur la « Démocratie et la culture de l’opposition » est organisé au moment où la Centrafrique s’apprête pour un future dialogue qui se veut « dialogue républicain ».
Grâce NGBALEO
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