Toute la journée du jeudi 5 janvier 2023, des conducteurs de bus et taxis ont décidé de garer leurs véhicules en guise de protestation contre la décision de l’augmentation du carburant à la pompe.

Ce mouvement de mécontentement à perturber les activités commerciales et scolaires. Pour se rendre à leurs lieux de travail, les gens sont obligés de prendre les mototaxis. Mais les clients se plaignent des prix fixés par ces conducteurs de mototaxis qui spéculent vivement les prix et profitent de la situation.

Paul, un conducteur de bus de l’axe Gobongo-centre-ville que nous avons interrogé, a précisé que cette augmentation est à l’origine des multiples disputes entre eux et leurs clients. C’est ce qui justifie l’arrêt de travail pour une période de trois jours. Une position qui est diamétralement opposée par une déclaration de secrétaire général des conducteurs des taxis et bus, diffusée sur les ondes de la Radio nationale.  Mahamat Daouda a précisé que le bureau est en discussion avec les autorités centrafricaines et il n’y a pas question de rentrer en grève sans l’autorisation du syndicat.

Huguette, commerçante au marché central de Bangui n’a pas caché son mécontentement par rapport à ce désagrément qui selon elle a eu un impact direct sur son budget de transport et ses revenus.

A en croire le gouvernement centrafricain, dans un communiqué de presse lu par son porte-parole, Dr Ghislain Serge Djorie, ministre de la communication et des médias, il demande aux conducteurs de ne pas céder à la manipulation. Toujours selon le membre du gouvernement, cette augmentation a pour but d’éviter les multiples cas d’incendies ces derniers temps à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays. Il a ajouté que si le prix de baril diminue sur le marché mondial, le gouvernement centrafricain va réduire ces prix.

En effet, sur le plan mondial, le prix de baril est passé de 60 dollars à 100 dollars, soit une augmentation de 40% et les pays producteurs ont réduit de moitié leurs productions pétrolières. Une situation qui affecte plus les pays non producteurs du pétrole.

Notons par ailleurs que ces réactions font suite à la décision du gouvernement centrafricain du 3 décembre,  augmentant les prix des produits pétroliers en RCA d’environ 45%.

Peu avant midi, quelques taxis ont repris le transport en commun dans la ville de Bangui.

Christian-Stève SINGA