Après plusieurs villes du centre comme Bria, Ndele et Kaga-Bandoro, la ville de Birao dans la préfecture de la Vakaga accueille les opérations du désarmement des rebelles membres du FPRC, MLCJ et RPRC.
La préfecture de la Vakaga est l’une des préfectures de la Centrafrique où plusieurs groupes armés opèrent. Avec une superficie de 46.500 KM2 pour une population de 52.255 selon les données du recensement général de la population de 2003, Birao a connu en fin 2019 jusqu’au début 2020 une série des violences entre les groupes armés.
Ces violences ont occasionné un mouvement important de la population vers les sites des déplacés et au Soudan voisin. Dans la foulée, le gouvernement a redéployé les forces armées Centrafricaines (FACA) et les forces de sécurité intérieure aux côtés des casques bleus de la Minusca pour maintenir la sécurité dans la région. C’est dans ce contexte que le programme du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) a lancé près d’un an le désarmement des rebelles dans la région.
Lancées depuis le 16 octobre 2020, au moins 600 ex combattants ont été déjà désarmés. Ceux-ci viennent des mouvements armés FPRC de Nourredine Adam, MLCJ de Gilbert Toumou Daya et le RPRC de Gontran Djono Ahaba. Ces groupes sont très actifs dans la région mais sont minés par des querelles de positionnement et la guerre de leadership sur fond de domination ethnique.
Le programme DDR indique cinq jours le démarrage du désarmement à Birao que ces ex combattants désarmés auront le choix entre la vie civile, la formation professionnelle ou pourront rejoindre les rangs des forces de défense et de sécurité, du moins pour ceux qui sont des rebelles Centrafricains. Les étrangers bénéficieront d’un programme de rapatriement.
Le gouvernement avec l’appui de plusieurs partenaires internationaux poursuivent ses opérations à trois mois des élections. Les 14 groupes armés ont intégré ce programme dans le cadre de l’accord politique pour la paix, négocié à Khartoum et signé à Bangui le 6 février 2019 avec le gouvernement. Une unité spéciale mixte de sécurité (USMS) est mise en place dans la garnison de Bouar pour former les ex rebelles et les nouvelles recrues, une phase transitoire avant la grande opération du désarmement et de la dissolution des groupes armés.
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