La Douane Centrafrique, principale mobilisatrice des fonds domestiques pour l’Etat Centrafrique est à nouveau résolue à œuvrer beaucoup plus pour mobiliser davantage les ressources du pays. Alain Grengbabo, Directeur Général Adjoint en charge des Services Centraux a réitéré cet engagement jeudi 25 janvier 2024, lors d’une conférence de presse à la veille de la célébration de la Journée Internationale de la Douane de ce 26 janvier 2024.

En lien avec le thème de l’année qui consiste à mettre un accent sur le partenariat, en renforçant l’existant et en mobilisant le nouveau, la Douane Centrafricaine veut viser les objectifs qui sont d’ailleurs ceux du Gouvernement : mobiliser plus des ressources financières tout en se modernisant.

Alain Grengbabo réitère devant la presse cet engagement en ces termes : « Nous devons mobiliser beaucoup plus de ressources pour que l’Etat ait les moyens de sa politique, notamment économique et financière ».

Pour le Directeur Général Adjoint aux services centraux, la digitalisation et la modernisation des services douaniers permettront de réduire les risques et de lutter contre les fraudes.

Alain Grengbabo n’a pas manqué de parler des défis qui les attendent en 2024 : « Le premier défi majeur reste la rareté des ressources extérieures. Aussi, il y a le défi lié aux ressources humaines à recruter. La lutte contre les fraudes est à densifier. Nous n’allons perdre de vue les problèmes climatiques qui viennent bouleverser beaucoup de chose », a relevé le Directeur Général aux Services Centraux.

En plus des défis à relever, le risque majeur reste l’insécurité qui persiste dans un certain endroit du pays. « Si la sécurité est garantie, nous pouvons faire au-delà des prévisions », a espéré Alain Grengbabo.

La Douane centrafricaine, premier pourvoyeur de l’Etat

La Douane Centrafricaine reste le premier pourvoyeur des recettes de l’Etat centrafricain. Alors que les dépenses budgétaires sont passées de 297,34 milliards de FCFA en 2023 à près de 319,89 milliards de FCFA en 2024, soit une hausse de 7,58 %, les recettes budgétaires enregistrent une augmentation de 20,38 milliards de FCFA pour s’établir à 160,5 milliards de FCFA contre 140,11 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 14,55 %.

Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects doit mobiliser 67,50 milliards de FCFA ; la Direction Générale des Impôts et des Domaines 65,50 milliards de FCFA ; la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique 27,50 milliards de FCFA.

En 2024, les ressources extérieures qui sont à hauteur de 131,34 milliards de FCFA sont constituées des appuis Budgétaires de 33,20 milliards de FCFA ; des dons des projets 91,64 milliards de FCFA  et des emprunts de 6,50 milliards de FCFA.

Dans son plan stratégique, la douane centrafricaine projette atteindre 100 milliards de FCFA de mobilisation des recettes à l’horizon 2025.

Avec une prévision budgétaire de 67,5 milliards de franc CFA en 2024, le Directeur Général Frédéric Théodore Inamo compte sur les réformes engagées au sein de la douane pour atteindre les objectifs fixés au titre de l’exercice budgétaire 2024.

Au rang de ces réformes, il a cité, l’interconnexion des bureaux frontaliers de Berberati, Gamboula et Mongoumba à l’administration centrale et la réintroduction des dispositifs d’inspection non intrusive par l’acquisition des scanner aux points d’entrée de Béloko au port sec de Pk 26.

Le Directeur Général avait le weekend dernier lors du Grand Rapport annoncé une série de mesures, notamment, l’augmentation de l’effectif des inspecteurs des services douaniers afin de renforcer les contrôles et le respect de l’éthique et de la déontologie à tous les niveaux des recettes douanières, en mettant en avant la lutte contre la corruption.

« Nous osons croire que ces différentes mesures vont permettre à la douane centrafricaine de jouer véritablement sa partition », a espéré le Directeur Général.

Cette occasion a permis au Directeur général d’exhorté les uns et les autres au respect de la déontologie, des normes et pratiques favorisant le fonctionnement de la douane centrafricaine.

La République centrafricaine, pays fiscalo-douanier dépend des importations pour faire tourner son économie. En termes de poids d’échange commercial, le pays ne compte que 2 % d’exportations dans l’espace économique de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Fridolin Ngoulou