L’association du Personnel Local de la Minusca (APLM) s’est lancée dans la campagne d’éducation à la culture de paix en milieu scolaire et communautaire. Au moins dix d’établissements sont ciblés pour cette campagne.

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la promotion de la paix en Centrafrique. Cette paix a manqué à la Centrafrique depuis plusieurs décennies. Les jeunes, élèves, étudiants et sans emplois sont vulnérables aux crises qui secouent le pays. Acteurs des conflits pour les uns, ils sont aussi considérés comme des victimes de ces conflits à répétition. Mais, ils doivent devenir des acteurs pour la restauration de la paix à travers leur implication dans les organes de prise des décisions mais aussi dans le milieu scolaire et communautaire.

C’est dans ce contexte que l’APLM a décidé d’impliquer les jeunes et adolescents du milieu scolaire dans la recherche de la paix. Cyrille Berkoula, chargé de ce projet à l’APLM revient sur l’objectif de cette campagne auprès des 10 lycées de Bangui et de Bimbo.  « L’objectif général est de soutenir la résolution, la transformation des conflits et prévenir les violences intercommunautaires en s’attaquant à leurs racines, par des activités ludiques, la mise sur pieds des cadres permanent d’échange, de dialogue et de concertation en milieu scolaire et communautaire ».

Plus spécifiquement, cette campagne vise à soutenir la résolution pacifique des conflits, à promouvoir la transformation des conflits, à prévenir les violences intercommunautaires et à créer des cadres permanents de dialogue en milieu scolaire et communautaire. C’est autour de ces points que les bénéficiaires ont renforcé leurs connaissances.

Cette campagne vise 500 élèves, qui seront formés et s’engageront à promouvoir la résolution pacifique des conflits et la communication non violente en milieu scolaire et dans leurs communautés. Sur ce, ils doivent adopter un comportement non violent assurant la prévention des conflits intercommunautaires.

 Au total dix comités scolaires de paix seront implantés dans ces dix lycées et ils travailleront pour faire de ces lycées des cadres permanents de dialogue et concertation.

« Même si nous sommes encore des élèves, nous devons cultiver la paix et le dialogue permanent afin de maintenir la sérénité au sein de notre établissement. Les conflits peuvent naitre en milieu scolaire et affecter le pays. C’est pourquoi, nous devons être des artisans de la paix ici à l’école et dans notre communauté », a souligné Hervé Guéret, un participant du lycée des Martyrs. Dans ce lycée, ils étaient 50 à prendre part à cette campagne le lundi 24 janvier 2022.

Les lycées Marie-Jeanne Caron, Gobongo, Boganda, Miskine, Martyrs et le Lycée Professionnel Féminin ont déjà bénéficié de cette sensibilisation, suivie de la mise en place des comités scolaires de paix.

Les prochaines rencontres concerneront les lycées Techniques, Rapides, Bimbo et Fatima.

Fridolin Ngoulou