La paix n’est pas seulement l’absence de la guerre mais tout un comportement intérieur et extérieur. Cette journée commémorée le 21 septembre de chaque année est pour la Centrafrique une occasion d’évaluer les actions en faveur de la paix.

Ce 21 septembre 2022, le monde ainsi que la Centrafrique célèbre la journée mondiale de la paix.  Le thème de cette année est « Mettre fin au racisme.  Bâtir la paix ».  En fait, le racisme gangrène les sociétés, normalise la discrimination et alimente la violence.  C’est ainsi que l’ONU et les Etats membres se sont résolus à lutter contre les discours haineux, en favorisant le dialogue et en s’attaquant aux causes profondes des inégalités.

Le monde est appelé à œuvrer à la protection des droits humains de toutes et de tous et à la construction de sociétés pacifiques et inclusives.   L’ONU invite tous les peuples à déposer les armes et à réaffirmer leur volonté de vivre en harmonie les uns avec les autres.

Le dialogue permanent, un chemin vers la paix

La Centrafrique, qui a instauré une sorte de dialogue permanant doit le consolider. C’est un véritable chemin vers la paix et le développement si tout le monde se parle et régulièrement. Aujourd’hui, avec l’appui de l’ONU, cette dynamique de dialogue permanent s’installe durablement dans le pays surtout dans les villes de provinces.

Le dialogue permanent ne doit pas non plus être l’occasion de la rencontre des hommes politiques pour chercher à partager le pouvoir. Mais, il doit être un style de gouvernance pour permettre à ce pays de sortir de l’ornière.

Le dialogue permanant permettra de bâtir la paix et de lutter contre le racisme voire le népotisme qui a longtemps caractérisé la gestion des choses publiques dans le pays.

Au-delà des manifestations prévues cette année, au-delà des distributions des tee-shirts, la paix doit être intérieur et une caractéristique du peuple centrafricain. La Centrafrique manque de paix depuis plusieurs décennies. Les crises militaro-politiques ont ébranlé le tissu social et étouffé les initiatives de paix dans le pays. Ces crises politiques à répétition ont fait perdre au Centrafricain le vrai sens de vivre en paix. Le peuple, en rejetant la paix a opté pour les violences et la destruction.

Si le peuple cherche à jouer sa partition, les leaders politiques et groupes armés doivent aussi jouer les leurs pour permettre à ce peuple de vivre en paix. Sans cela, les investissements onusiens dans ce sens ne seront que des coups d’épée dans l’eau.

Les centrafricains ont une capacité de résilience que si tous les acteurs optent véritablement pour la paix, les fruits seront très vite visibles dans le pays.

Pour cette année, les Nations-Unies ont aussi prévu plusieurs manifestations à travers le pays, en appui au gouvernement et aux organisations nationales comme le Conseil National de la Jeunesse centrafricaine (CNJCA).

La  journée mondiale de la paix de cette année intervient dans un contexte où la paix est toujours fragile, menacée par le projet des réformes constitutionnelles et des actions des groupes armés à l’intérieur du pays.

Chaque centrafricain est appelé à cultiver la paix pour le bien-être de la population, en proie aux multiples crises depuis plusieurs décennies.

Fridolin Ngoulou