Le projet de réintégration des ex-combattants (PREC) qui est dans la 2è phase de sa mise en œuvre en République centrafricaine sur financement de la Banque mondiale, a deux composantes à savoir l’appui à la réintégration socioéconomiques des ex-combattants et le soutien aux jeunes à risque/ ou personnes vulnérables et aux communautés d’accueil.

N’ayant pas déposé des armes de guerre  et n’étant pas combattants des groupes armés signataires des accords, 1000 jeunes à risque ou personnes vulnérables dont 700 de la Nana-Gribizi et 300 de la Vakaga, ont été, selon la vision du Président de la République en matière de l’autonomisation et responsabilité de la jeunesse, sélectionnés pour être bénéficiaires du projet de réintégration des ex-combattants (PREC).

Cette catégorie de bénéficiaire a été sélectionnée par des conseils communautaires mise en place pour la cause.   En se basant sur une liste de critère d’éligibilité définissant les différents degrés de vulnérabilité des uns et des autres, les Conseils communautaires de la Nana-Gribizi ont pu, dans les différentes communes sélectionner 700 jeunes à risque répartis comme suit 400 jeunes à risque à Bandoro, 200 aux Mbrès et 100 à Ndometé. De l’autre côté à Birao dans la Vakaga, ils sont 300 jeunes à risques ou personnes vulnérables. 

En tant que bénéficiaires du PREC, ces personnes vulnérables qui sont des hommes et femmes âgés de 18 ans ou plus, ont suivi le même curricula que les ex-combattants. Deux mois de formations théorique en réinsertion sociale dit « resocialisation ». Période pendant laquelle, ils apprennent les droits de l’homme, le civisme, la gestion des rumeurs, l’entreprenariat  et  suivent des cours de l’alphabétisation, etc. Le tout suivi de trois mois d’apprentissage des nouveaux métiers, dit « formation professionnelle ».

 Ces jeunes à risque de Birao sont, selon leur choix, orientés dans 7 filières à savoir : la couture, la Mécanique et conduite automobile, l’Informatique, la culture attelée, l’élevage, le commerce et la soudure.

Contrairement aux ex-combattants, les personnes vulnérables formées dans le cadre du PREC vont se regrouper en association de 20 à 25 membres selon  la filière choisie.  Un kit AGR collectif  leur est offert à la fin de la création et légalisation de leur association constituée.

« En plus d’acquérir un état d’esprit civique, les jeunes à risque ont suivi une Formation à l’entrepreneuriat, éducation financière et petit commerce pour faciliter leur réintégration » s’est réjoui le maire de la ville de Bandoro, constatant la baisse des violences communautaire.

A l’en croire, la formation instaurée par le PREC fournira aux jeunes à risques/vulnérables, des compétences essentielles sur la consolidation de la paix et l’entreprenariat.

Pourquoi, avoir les jeunes à risque comme bénéficiaire du PREC ?

Le maire de la ville de Bandoro pense pour sa part que, les jeunes à risque ou personne vulnérable, sont pour la plupart des  proies faciles pour les leaders des groupes armés. Ces jeunes sans occupation aucune sont prêts à troubler l’ordre public et succomber aux chansons des sirènes qui sont les chefs des groupes armés.

« Il apprécie beaucoup la politique du président de la république et celle de la banque mondiale qui vise à investir dans le capital humain », confie-t-il.

Il convient de signaler que, le PREC qui est un des volets du PNDDRR est mis en œuvre dans la Vakaga par ACTED et Kaga-Bandoro par OIM.                                                    

                                                  Le RJCCDDRR