Une position exprimée lors de la célébration de la victoire du OUI par la coordination des communes d’élevages du référendum constitutionnel, organisé le samedi 9 septembre 2023 à Bouboui, situé à 45 km sur l’axe Boali. Et ce, en présence du directeur national de la campagne référendaire Evariste Ngamana.

C’est en présence des personnalités politiques, certains membres du gouvernement et des élus de la nation que le coordonnateur national de la campagne référendaire des zones d’élevages Hassan Bouba a réaffirmé l’engagement de ses pairs peuls pour le retour définitif de la paix en RCA.

 Après les mots de bienvenue du président de la délégation spéciale de Boali, Jean-Pierre Poutou, le coordonnateur des sept communes d’élevages Hassan Bouba, ministre de l’Elevage et de la santé animale a rassuré le public venu nombreux à cette manifestation, de l’engagement et du dévouement des éleveurs peuls qui selon lui sont désormais les acteurs de paix et non de la guerre: « Les éleveurs peuls centrafricains ne veulent plus qu’on les taxes des rebelles, des ennemis de la paix mais plutôt les acteurs de la paix, de la réconciliation et de la cohésion sociale. Monsieur le Premier vice-président de l’Assemblée nationale, ce message provient des éleveurs peuls que nous avons rencontrés lors des campagnes référendaires sur l’ensemble du territoire national. Nous voulons la paix rien que la paix pour nous permettre aussi de contribuer au développement de ce pays. Les peuls ont trop souffert. Ils sont à la fois victimes de certains bandits qui se disent des politiques alors qu’en réalité, ils manipulent les éleveurs pour leurs intérêts ».

Selon Hassan Bouba, aujourd’hui les éleveurs peuls ne veulent plus suivre « ces aventuriers politiques mais ceux qui sont armés sont prêts à se faire désarmer ».

Pour sa part, Lamidou Issa Bi Amadou, Président du conseil des chefs traditionnels de Centrafrique a souligné que cette nouvelle Constitution a consacré une place importante aux chefferies traditionnelles qui pour lui est un motif de fierté pour la valorisation des coutumes centrafricaines.

Il faut souligner que par le passé, les éleveurs peuls sont victimes des injustices sociales par les autorités militaires. L’une des causes de la naissance de la coalition Seleka dirigée par Michel Djotodja qui malheureusement n’a pas fait long feu.

L’incursion des antibalaka fin décembre 2014 a déchiré le tissu social entre les communautés. La réconciliation est aujourd’hui effective grâce aux multiples sensibilisations faites par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale.

Certains chefs rebelles pour convaincre les éleveurs peuls à adhérer à leurs projets, ont trouvé comme prétexte le harcèlement de cette communauté sur les barrières.

Christian Steve SINGA