Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme, les femmes parlementaires échangent ce jeudi 7 avril 2022 avec celles de sécurité et défense sur les droits de la femme. Une initiative de l’agence belge pour le développement (Enabel) avec l’appui de l’Union Européenne qui vise à renforcer la démocratie.

Le récent profil de l’ONU femmes de 2021 montrait que les filles et femmes Centrafricaines étaient plus vulnérables que les hommes sur le plan des violences basées sur le genre dans tous les milieux (politique ou structure étatique et privée). Malgré la Constitution qui défend l’égalité entre les hommes et les femmes, la loi du 24 novembre 2016 qui défend la parité et les engagements de la RCA au niveau régional et international comme la charte africaine des droits de l’homme et des peuples mais aussi la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes.

En vue d’une meilleure visibilité et participation des femmes leaders à la vie sociale et politique de la Centrafrique, le programme de l’Union Européenne (UE-PCD) privilégie les espaces où les femmes Centrafricaines peuvent gagner en visibilité et parfaire leur connaissance sur les réalités d’autres corps professionnels. C’est dans cette lancée que l’échange de ces femmes est devenu effectif autour du thème : « L’égalité de genre pour une paix durable et un développement durable en RCA ».

L’objectif poursuivi par ces échanges est de créer des relations entre les femmes parlementaires et celles des forces de défense et de sécurité pour un meilleur leadership de la femme dans la promotion de la paix et de la sécurité en République Centrafricaine.

Pour Bernard Dillah, 2e vice-président de l’Assemblée Nationale, il est important que les femmes se réunissent entre elles pour discuter des questions relatives à leurs droits : « La célébration de la journée du 8 mars est de promouvoir les droits de la femme. Et chaque occasion qui se présente, il faut qu’on puisse rappeler l’importance de la femme dans notre société, sa contribution indispensable pour notre pays. Donc, cet atelier va permettre aux femmes elles-mêmes de réfléchir et d’approfondir des questions sur leurs droits, leurs participations à la vie politique, sociale et à la sensibilisation en faveur de la paix et de la sécurité dans notre pays »,  a- t-il expliqué.

Cependant, l’implication de la femme dans les instances de décision, leur participation dans la vie politique et sociale est garantie par plusieurs lois en Centrafrique : « Notre Constitution est le premier cadre juridique qui met en avant l’égalité du droit entre l’homme et la femme. Nous sommes tous égaux, il n’y a pas question de genre ou de sexe. Lors de la 6e législature, la loi de la parité a été également votée à l’assemblée nationale et donne plein droit aux femmes de participer à la vie politique et prendre part aux grandes décisions ainsi que d’autres lois »,  a mentionné la même source.

« La célébration du droit de la femme ne s’arrête pas au 8 mars, elle doit être quotidienne et les femmes doivent beaucoup travailler pour relever le défi », a souligné l’Honorable David Bernadette Gomina Pompali, présidente du réseau des femmes parlementaires de Centrafrique.          Belvia Refeibona