Orphée Zaza Emmanuel Bamoy est un jeune réalisateur Centrafricain qui excelle depuis quelques temps dans le domaine de la production et de la réalisation audiovisuelle. Il vient de remporter trois prix au dernier festival de Bangui fait son cinéma, à savoir le meilleur prix d’interprétation masculine, le meilleur prix du son, le prix Bantu d’argent mais aussi le meilleurs réalisateur cinéma au prix Tongolo Awards. La rédaction de l’Oubangui Médias s’est intéressée à son parcours.
Âgé d’une trentaine d’années, Orphée Zaza Emmanuel Bamoy, est un jeune homme de grande taille, de teint noir avec les cheveux ras et des barbes. Il est aussi père d’un petit garçon. Orphée s’est lancé très tôt dans le domaine de la cinématographique et de l’audiovisuelle. Ce dernier faisait partie de l’équipe qui a tourné un film en 2004 et 2006 notamment : « demain, je pars en France », de Lionel Daworo.
Après l’obtention de son baccalauréat en 2012, Orphée Zaza Emmanuel Bamoy n’a pas pu aller à l’Université faute de moyen financier. Mais son rêve est de devenir un grand cinéaste: « Vu que je n’avais pas les moyens pour payer mes études universitaires, je me suis auto-formé sur le tas. Je me suis inscrit sur des plateformes en ligne où j’ai suivi des formations pendant six ans. En 2017, j’ai eu la chance de bénéficier d’une bourse pour aller apprendre le développement de l’industrie culturelle et créative option management de gestion culturelle au Congo Brazzaville, précisément à Pointe-Noire. Cette formation était l’équivalent d’une BTS qui était très technique et bénéfique pour moi. Les formations m’ont permis de devenir assistant réalisateur. Et sur le terrain, je pratiquais le métier du cameraman ou en d’autres termes cadreur, et c’est ma spécialité. Quand j’ai fini ma formation en ligne d’assistant-réalisateur, j’ai eu à travailler sur beaucoup de projets ici à Bangui, tels que des films ‘’Aimer malgré lui’’, le long-métrage de Éric Sabé ‘’Yembi’’ en tant qu’assistant-réalisateur et directeur photo », a-t-il raconté.
En se formant sur le terrain, Orphée Zaza a développé l’ambition de devenir réalisateur: « Je me suis dit, j’ai déjà une expérience, parce que j’ai fait beaucoup de plateaux en tant qu’assistant-réalisateur. Et cela m’a poussé à aller vers la réalisation. Mais en 2015, j’avais déjà mon projet d’ouvrir une boîte de production », a-t-il confié.
Son premier objectif en tant que réalisateur est de révolutionner la production et la réalisation des films dans son pays la RCA, parce qu’il s’est rendu compte que les réalisations des films centrafricains sont mal appréciées par le public centrafricain et surtout sur le plan international. C’est ce qui justifie l’engagement d’Orphée Zaza Emmanuel Bamoy.
Il a aussi réalisé plus de sept court-métrages avant de réaliser son long-métrage « Ani Gui Tirani » qui veut dire « entendons-nous ». C’est ce film qui lui a valu trois prix au festival de Bangui fait son cinéma.
Il souhaite vivement que cela soit diffusé sur la chaîne nationale, sur d’autres chaînes canal et TV5 Monde, après avoir eu l’accord de cessation total de droit avec les partenaires.
Selon lui, si le film « Ani Gui Tirani » est publié sur d’autres chaînes, il pourrait gagner d’autres prix: « Pour moi, c’est un sentiment de satisfaction, de réussite et de challenge. Parce que nous sommes dans un pays où il n’y a pas de fonds d’investissement, où il n’y a pas d’initiative d’appui aux projets cinématographiques. Nous avons déjà onze prix du cinéma à notre actif sur trois films que la maison a produits et réalisés. C’est une fierté de ce qu’on est capable de faire et cela nous pousse à faire encore plus, en réalisant un autre film en 2024, que je vais tourner voir même jusqu’au début 2025 pour le présenter au FESPACO », a projeté Orphée Zaza.
Orphée vu par son ami Bachir
Bachir Niang So est le directeur exécutif de la boite OAZ Picture Entertainment. Il témoigne qu’Orphée Zaza Emmanuel Bamoy est passionné de la cinématographie : « Orphée est un jeune homme qui a un grand rêve, qui a cette détermination d’aller jusqu’au bout de ces rêves. Aujourd’hui, tout ce qu’Orphée réalise fait notre fierté parce qu’on fait partie de cette histoire et du succès. Et cela nous donne plus de motivation à le suivre. C’est un jeune qui a de l’avenir pour ce pays et dans le domaine du cinéma aussi. Il peut apporter beaucoup de choses en Centrafrique à travers ses réalisations qui font déjà parler de lui sur le l’échiquier international ».
OAZ, une boite de production qui monte en puissance
La maison de production OAZ Picture Entertainment a réalisé et produit plusieurs films. C’est une boîte de production créée en 2019. Orphée Zaza Emmanuel Bamoy est l’un des associés. Au sein de leur boîte, ils ont deux producteurs, il y a Bachir Niang So qui s’occupe de tout ce qui est production, c’est-à-dire le Directeur exécutif et Orphée Zaza Emmanuel qui est le réalisateur et directeur délégué. Cette maison de production formelle dispose d’une équipe administrative et de finance mais aussi technique. L’équipe technique est composée des techniciens en images, vidéos, et montages. La maison de production forme des jeunes sur le management artistique qu’elle sollicite après pour des projets.
La boîte de production accompagne aussi les jeunes en terme de développement de pic parce qu’ils œuvrent aussi dans la communication plus précisément le développement des plans intégrés de la communication du cinéma et l’audiovisuelle pour la stratégie de chrome. Le slogan d’OAZ Picture est « changé le monde à travers le cinéma ».
C’est dans cet univers qu’Orphée Zaza Emmanuel Bamoy réalise ses rêves.
Milca Bissidi
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