Décidément, les centrafricaines ne cessent de multiplier des campagnes de sensibilisation sur le concept genre. C’est dans ce cadre que la plateforme dite Cercle de réflexion et des échanges permanents entre les élèves et étudiants (CREPEE)  a lancée du 12 au 13 mars dernier une campagne de mobilisation et d’éveil de conscience au lycée Marie Jeanne Caron de Bangui et au Centre universitaire catholique (CCU).

« Nous avons vu que les femmes depuis des décennies ce sont levées du côté de l’Occident pour défendre la valeur et le droit des femmes. C’est pourquoi, nous avons décidé en ce mois de mars dédié pour la défense des droits des femmes d’organiser ces moments de partage auprès des élèves, des enseignants et des étudiants afin de les interpeller sur cette lutte féminine, pour qu’ensemble nous puissions continuer le combat jusqu’à satisfaction totale »,  a expliqué Princia Ornella Kofongo Dimanche, membre du CREPEE. 

Pour Nina Mireille Yankinon, formatrice au CREPEE, les études constituent l’un des piliers qui favorisent l’émancipation de la femme. « Il est important que les jeunes filles soient inscrites à l’école. C’est de là qu’elles prendront connaissance de leurs droits et devoirs. Car, la femme n’est pas appelée seulement à être au foyer mais peut devenir présidente, ministre, chef de service… »  a-t-elle martelé. 

Pour elle,  il est important de rappeler aux hommes que la femme est non seulement mère mais aussi éducatrice. « D’où la nécessité de réveiller la conscience de tous pour que l’homme puisse contribuer à l’éducation de la femme c’est-à-dire son épouse voire ses sœurs », a-t-elle ajouté.

Cette campagne de sensibilisation a été effective grâce au financement de la Minusca. Toutefois, le CREPEE compte pérenniser ce genre d’activité dans l’optique de promouvoir le leadership féminin et le concept genre en Centrafrique.

Rayms Yangueré