Si son prédécesseur, Donald Trump au nom de l’unilatéralisme « America first ! America first » n’avait pas contribué au rapprochement des Etats-Unis d’Amérique, son successeur Joe Bien a décidé de renouer avec le continent.

Ainsi, à Washington s’ouvrira demain, 13 décembre 2022 le Sommet USA-Afrique pour renforcer les liens entre les Etats-Unis et le continent africain. Au cours de cette réunion américano-africaine, les participants discuteront sur la sécurité alimentaire, le changement climatique, les enjeux de démocratie et de gouvernance.

Occasion surtout pour les américains d’annoncer de nouveaux investissements au profit du continent. Plusieurs décideurs américains et africains dont le Chef d’Etat centrafricain, le professeur F. Archange Touadera participeront à cette réunion « (…) qui permettra de transformer les relations et de rendre une coopération efficace possible », avait déclaré en novembre, secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.

Mais, pour France 24, il s’agit d’ « un sommet dont le but est de faire face à la concurrence de la Chine et de la Russie ». Car, elle intervient dans un contexte de leadership international marqué par la crise russo-ukrainienne, la nouvelle géopolitique russe, l’activisme chinois avec de grands investissements. Pour rassurer les Africains qui réclament des sièges dans les instances internationales, Jo Biden a marqué son soutien à l’admission de l’Union Africaine (UA) au sein du G-20. « Il est grand temps que l’Afrique dispose de sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales. Nous avons besoin de plus de voix africaines dans les conversations internationales qui concernent l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité », a-t-il souligné dans une déclaration dont les propos sont rapportés par Washington Post.

Il faut rappeler que dans la guerre d’influence que se livre les puissances en Afrique, les USA ont régressé par rapport à son concurrent chinois. Selon une étude américaine Intitulée « The Three Issues That Will Make or Break the Prosper Africa Initiative » (Les trois enjeux qui vont faire ou défaire l’initiative Prosper Africa), « les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique ont diminué depuis 2009, lorsque Pékin a ravi le rang du premier partenaire commercial du continent à Washington, passant d’un pic de 142 milliards de dollars en 2008 à seulement 64 milliards de dollars en 2021 ».