Le Forum des femmes parlementaires de Centrafrique a organisé le 28 septembre 2021, dans la salle de conférence de l’École nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM) à Bangui, un séminaire à l’intention des journalistes et des organisations professionnelles des médias autour du thème : «  La justice transitionnelle et la consolidation de la paix ».

La crise militaro-politique qui a secoué la République Centrafricaine a engendré beaucoup de conséquence. Si cela a impacté négativement sur le plan économique et humanitaire, elle a provoqué des nombreuses victimes qui réclament justice et réparation.

C’est dans ce contexte que plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont vu le jour dans l’optique d’apporter aux victimes des assistances sur le plan de plaidoyers ainsi que de l’assistance juridique et psychologique. Tout ceci pour favoriser leur réintégration dans la vie active et sociale. C’est dans le lot de ces organisations que l’on retrouve la plateforme de la justice transitionnelle.

Plusieurs organisations non-gouvernementales et des institutions républicaines ont soutenu cette initiative. Il est question de vulgariser la notion de la justice transitionnelle pour faciliter sa compréhension par chaque citoyen. Etant donné que les députés sont les représentants du peuple et les femmes sont les plus touchées par les crises en Centrafrique,  les femmes parlementaires se sont saisies du dossier afin d’apporter leur  part de pierre à la construction de l’édifice.

« Dans un pays dans lequel règne la justice, la paix est également présente. Sachant que les médias sont l’œil de la population et la voix des sans voix, leur apport va favoriser une large vulgarisation et permettra à la justice transitionnelle de prospérer. C’est pour ce que nous avons organisé ce moment d’échange avec les hommes de médias », a justifié David Bernadette Gomina Pampali, députée de Bayanga et présidente du Forum des femmes parlementaires de Centrafrique.

Cependant, elle précise : « Sachant combien de fois il est risquant de promouvoir la justice et défendre les victimes, nous allons profiter de l’occasion pour mettre des stratégies en place afin de protéger la vie des défenseurs de la justice face aux bourreaux. Et, comme les médias en font partie, nous souhaitons les intégrer dans cette bataille pour qu’ensemble nous contribuions au retour de la paix définitive en Centrafrique ».

L’organisation de ce séminaire a été effective grâce à l’appui multiforme de l’Assemblée nationale centrafricaine et du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). A travers ce séminaire, il s’agit de booster un plaidoyer pour le renforcement de la loi portant protection des défenseurs des droits humains et le rôle des femmes dans les mécanismes de consolidation de la paix.  

Brice Ledoux Saramalet