La 6e édition de la journée nationale des victimes des évènements dans le pays a été commémorée le 11 mai 2021. Au cœur de cette commémoration, le président Centrafricain a réitéré son engagement vers une justice en faveur des victimes.
La journée nationale des victimes a été instaurée en 2015, à la fin du Forum National de Bangui, organisé lors de la transition. Les commémorations ont démarré le 11 mai 2016 pour rendre un vibrant hommage et de se souvenir des victimes des différentes crises que le pays a connues. Cette journée du 11 mai est également l’expression d’une marque de solidarité à l’endroit des personnes qui ont survécu et qui souffrent encore des conséquences engendrées par ces conflits.
Pour cette édition de 2021, dans un contexte où le pays traverse encore des moments de violences faisant plusieurs victimes, le président Faustin Archange Touadera réitère que la justice sera faite. « Par ce geste, nous voulons démontrer que tout ce qui sera fait au niveau de la justice, au niveau des réparations sera soutenu par l’engagement du gouvernement. La justice sera faite. Et nous envisageons aussi de mettre en place des fonds pour permettre de faire des réparations. Ce jour est un moment important pour dire que nos victimes ne sont pas laissées pour compte », a affirmé le président Faustin Archange Touadera.
De son côté, la ministre de la réconciliation nationale de l’action humanitaire Virginie Baïkoua a annoncé la construction prochaine d’un mémorial à l’exemple du Rwanda, pour besoin de devoir de mémoire. Selon le membre du gouvernement, le site est déjà identifié pour abriter ce mémorial.
La Commission Vérité Justice Réparation et Réconciliation (CVJRR) sera opérationnelle très prochainement à travers la prestation de Serment de ses membres. Tout devrait être mis en route en faveur des victimes et pour la réconciliation dans le pays.
Euphrasie Nanette Yandoka, coordonnatrice nationale de l’ANAF (l’Association Nationale d’Appui aux Femmes et Jeunes Filles libres, victimes de violences) a salué les efforts fournis par le gouvernement pour la justice, la CVJRR, le mémorial et le fonds en cours de mise en place par une loi avant d’insister pour le gouvernement et les partenaires appuient les associations des victimes pour un travail de fond à l’intérieur du pays. « Il y a beaucoup des victimes à l’intérieur du pays qui ne se sont pas organisées. La commémoration ne doit pas s’arrêter juste à Bangui. Nous devons aller vers ces victimes dont leur voix ne portent pas encore », a-t-elle lancé.
Cette journée a permis au peuple centrafricain de se souvenir des victimes, de leurs familles et de tout ce qu’elles ont vécu pendant ces moments de conflits dans le pays.
Fridolin Ngoulou
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