Le manioc reste et demeure l’aliment de base des Centrafricains. Cet aliment inonde le marché de Bossongo, localité distante de 40 Km de Bangui sur l’axe M’baiki. Un reporter d’Oubangui Médias s’est intéressé à ce sujet ce vendredi 11 novembre 2022.

Selon le constat de l’Oubangui Média, la majorité de la population de Bossongo est agricole  et produit une quantité importante de manioc destinée à la vente et à la consommation locale.

Gisèle Mabiade, l’une des commerçants rencontrés sur place au marché quotidien de Bossongo précise que cette année, presque toute la population locale produit le manioc en plus de quelques cultures vivrières telles que la banane plantain, le tarot, la patate douce etc. L’abondance de cet aliment sur le marché fait que le prix régresse. Une cuvette de manioc coûte 2000 FCFA ou 1750 FCFA. « Nous sommes obligés d’accepter ce prix pour survivre », a-t-elle expliqué.

Plusieurs  commerçants ou particuliers de Bangui et de  M’baiki viennent s’approvisionner de cet aliment de base des Centrafricains. Julie et son fiancé Amos en provenance de Bangui, sont venus acheter dix sacs pour revendre et pour l’alimentation de leurs enfants : « A Bangui, nous payons un sac à 18.000 FCFA, alors qu’ici, nous l’achetons à 10.000 FCFA. Donc malgré nos dépenses, nous aurons toujours de bénéfice », se réjouie  Julie.

Mais ces producteurs de manioc de Bossongo se disent confronter à des multiples difficultés, car étant dans de différents groupements agricoles, ils n’ont jamais reçu l’aide des autorités gouvernementales et des partenaires en leur fournissant des intrants agricoles, le matériels de travail puisque leur production se fait d’une manière archaïque. « Si on avait renforcé nos capacités sur l’agriculture tout en nous dotant des outils de travail, nous aurions ravitaillé la ville de Bangui en manioc. Malgré nos moyens rudimentaires, nous sommes parvenus quand-même à prêter main forte à la population Banguisseoise par la production en peu de quantité de nos maniocs », explique Gaston, l’un des leaders de groupements agricoles de Bossongo.

Si le gouvernement à travers le département de l’agriculture ainsi la FAO pouvaient se rapprocher de ces derniers pour trouver des solutions à leurs différentes préoccupations, car le manioc, l’aliment de base des Centrafricains est le plus productif dans le secteur de Bossongo situé à 40 Km de Bangui sur l’axe M’baiki.

Judes Romain Koualet