« Nul n’est au-dessus de la loi », c’est cette citation juridique qui a été la motivation de la Mairie de Bangui qui a procédé ce jeudi 12 aout 2021 à la démolition d’un bâtiment en construction, situé au centre-ville au niveau de l’ancienne pâtisserie Capitole. Au fait, il s’agit de l’immeuble ex SCAR RENAULT, appartenant désormais à libanais du nom Akhras Ali Rayan.  

En effet, dans un courrier du 04 août 2021 adressé à Fadoul El Achras Zouboul Michel que Oubangui médias a eu l’occasion d’avoir une copie, la Mairie de Bangui a demandé au nouveau propriétaire de l’immeuble susmentionné de bien vouloir revoir les limites de son terrain: « Il a été constaté que vous avez érigé un mur de clôture au-delà de votre limite de propriété sis avenue de l’indépendance au carrefour ex Songho, sans le respect de l’alignement avec les murs des autres bâtiments existants ; ce qui met en mal le passage urbain du secteur ».

Pour présenter les conséquences au cas du non-respect de cette décision, la Mairie de Bangui a affirmé sa volonté de procéder à la démolition de ce mur : « De ce fait, il vous est impérativement demandé dans les 72 heures qui suivent, de bien vouloir faire reculer le pan de ce mur de clôture au même niveau d’alignement (SCAR RENAULT et autres…), sur l’avenue de l’indépendance et respecter le pan coupé sur la rue Martin Luther King afin de faciliter la visibilité à la circulation. Faute de quoi, la Mairie se verra dans l’obligation de procéder elle-même à la démolition ».

Après avoir accusé réception de ce courrier signé par le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui Emile-Gros-Raymond Nakombo, au lieu que Fadoua El Achras Zouboul Michel qui répond, c’est plutôt  le nommé Akhras Ali Rayan qui a répondu par un autre courrier le 10 août 2021 c’est-à-dire six jours après : « J’accuse réception de la mise en demeure, objet de votre courrier. En effet, je suis devenu propriétaire de l’immeuble désormais ex SCAR RENAULT. En vue de la rénovation dudit immeuble, nous avons entrepris des travaux sur le chantier ». 

 « Le pan de mur de de clôture que vous relevez est juste une clôture chantier provisoire qui a été dressé en vue de protéger et sécuriser les travaux que nous sommes en train de réaliser. Au début des travaux, nous avons fait appel au service des cadastres afin de nous délimiter la superficie qui est la nôtre », a-t-il poursuivi.

Et, pour tenter de convaincre la Marie de Bangui, Akhras Ali Rayan ajoute : « Pour les raisons évoquées ci-haut, nous vous demandons de bien vouloir reconsidérer votre position et nous permettre d’achever ce vaste chantier qui fera l’objet de l’embellissement de notre belle cité ».

Par ces quelques phrases, la Mairie de Bangui a constaté que Akhras Ali Rayan a montré une mauvaise volonté de ne pas obéir à la décision. C’est ainsi que, ladite Marie est obligée de se munir d’un Caterpillar le jeudi 12 aout afin de passer à l’action et a finalement démoli le mur de clôture en question.

Guillaume Ngobo, 2em vice-président de la délégation spéciale de la ville de Bangui précise : «  Il est important que ce genre d’action se fasse afin de recadrer les choses et prouver à tout le monde que le respect de la loi n’est pas une affaire d’une seule personne ». 

Nous voulons préciser que ce n’est pas la construction du bâtiment qui a été interdite par la Mairie de Bangui mais plutôt le dépassement de borne de limité. Ce qui sous-entend que dans les prochains jours, le propriétaire pourrait relancer les travaux de sa construction au cas où il prendra la décision de respecter l’alignement des autres immeubles situés sur l’avenue de l’Indépendance.

 Brice Ledoux Saramalet