La lutte contre les discours d’incitation à la haine et la désinformation en République Centrafricaine (RCA) est devenue le cheval bataille de toute les organisations nationales, internationales et institutionnelles. La plate-forme des acteurs politiques pour la lutte contre les discours de haine (PAPLCDH) en partenariat avec l’ONG Ajemadec a organisé une rencontre sur le processus démocratique et la lutte contre les discours d’incitation à la haine au centre Jean XXIII.

L’objet de cette sensibilisation auprès des chefs des quartiers, des militants des partis politiques, des femmes et des étudiants est de présenter les impacts négatifs des discours d’incitation à la haine, et renforcer les capacités sur les principes fondamentaux de la démocratie, de contribuer à la culture de la paix, la promotion des droits de l’Homme, du vivre ensemble et de la cohésion sociale et enfin la promotion des valeurs républicaines.

La coordonnatrice de PAPLCDH, Elsie Kokassa, présidente nationale des femmes du parti politique Rassemblement Pour la République (RPR) donne son impression en ces termes: « Je pense que les acteurs politiques sont les vecteurs de la communication et ils sont les principaux acteurs de la vie politique dans la société. Les gens s’identifient généralement à tout ce que disent les partis politiques et quand on est dans un parti politique, cela veut dire qu’on est aux affaires ou on est appelé à modérer nos langages de communication. Cette plate-forme est composée de 20 partis politiques officiellement reconnus dans notre pays. Étant donné que nous avons une multitude de partis politiques, nous avons fait un effort pour que tous ses partis politiques soient représentés dans cette plate-forme pour parler d’une seule voix, essayer de mettre en avant ce qui est plus important pour nous la RCA »

Cette rencontre intervient après celle des membres de PAPLCDH sur la lutte contre les discours d’incitation à la haine à l’initiative de l’Institut des États-Unis pour le Développement. Cette organisation dispose d’une connaissance des causes et des moyens en prévention des diverses crises et comment lutter contre les discours d’incitation à la haine en RCA conformément à l’une des options des actions élaborées par le bureau de la prévention des génocides. 

Face à la montée incessante des discours d’incitation de haine et la violence dans les médias, les réseaux sociaux et les communautés à l’approche des élections municipales, ce moment est opportun pour former et outiller les leaders, les dirigeants et les futurs cadres sur les facteurs de manifestations et les conséquences de discours de haine  dans le pays : Les discours sont inadmissibles selon le code pénal en ses articles 152 et 153 suivant les statuts de Rome. Cette activité est intervenue afin de décrisper les tensions politiques et réduire le risque des violences à l’incitation à la haine, et davantage d’éviter les crises récurrentes en travaillant pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Dans ce contexte où les discours de haine et la désinformation font plus de victimes, des centrafricains doivent de mettre un peu derrière leurs égo et conjuguer les efforts pour bâtir un pays meilleur dans un apaisement de discours.

Zarambaud Mamadou