Après plus de 30 ans de tergiversations, d’hésitation, de tests en tout genre, il serait peut-être temps de se poser pour proposer 16 grandes lignes qui aideraient le basketball centrafricain à se moderniser et à se relever.

1 – La modernisation des textes: Budget entre 300 à 500.000 FCFA

Une révision de fond en comble des textes (Fédération, ligue, club) s’impose pour éviter de voir bon nombre d’aventuriers venir aux affaires sans une maîtrise réelle des missions qui leur sont confiées. Aujourd’hui le milieu est gangrené un peu trop d’apprentis sorciers.

2 – La revue des compétitions et leur opérationnalisation : 10 à 20.000.000 FCFA

Les athlètes locaux n’ont pas suffisamment de compétitions dans l’année pour prétendre jouer au haut niveau. Un athlète doit avoir au minimum 60 a 70 matchs par saison. Cela passe par des nouvelles compétitions nationales tant au niveau Fédéral qu’au niveau de la ligue.

Le trophée des champions, La coupe nationale, Le trophée de l’investiture, La coupe du 8 Mars, La coupe de la ligue, Le trophée Zarambaud, La journée des étoiles et les playoffs doivent être institutionnalisés avec un calendrier et un chronogramme clair mis à la disposition du gouvernement et des partenaires au développement pour un appui multiforme

3 – L’instauration d’une charte éthique en équipe nationale : Budget de réalisation : 300 à 500.000 FCFA

Ce document annexe au statuts et règlement intérieur de la Fédération doit définir les rôles et responsabilités de chaque acteur en équipe nationale avec les conditions d’éligibilité, d’attribution. Cessons de mettre un cordonnier à la place d’un coiffeur donc arrêtons le clanisme et envisageons la réelle compétence. Il comprendra aussi toutes les problématiques de prime et leur méthodologie voire condition de versement

4 – La mise aux normes internationales des infrastructures (Terrain extérieur et terrains fermés) avec 300.000.000 sur 2 ou 3 ans

Le palais Omnisports, le Centre Martin N’goko et le terrain fermé de Nola doivent être mis aux normes internationales pour permettre à tous les acteurs de travailler dans les conditions optimales.

Les terrains extérieurs devront tous être remis aux normes internationales (dimension, éclairage, couverture, filets et ballons).

L’état et les partenaires au développement tels que AFD voire certaines ONG peuvent atteindre cet objectif.

Cette mise aux normes doit faciliter aussi le regroupement local et la préparation des fauves avant les compétitions. On y trouverait dans ces centres, Internet, une salle de presse, Une salle de musculation, Une salle vidéo,…..)

5 – La promotion du 3×3 sur l’étendue du territoire et chez les jeunes : Budget annuel entre 10 et 15.000.000

Cessons de faire croire aux jeunes que les participations au 3×3 avec leur inscription demeure un frein pour leur carrière. Le truquage d’âge doit quitter les mentalités des entraîneurs de basketball en Centrafrique.

6 – L’adoption d’un calendrier national et international des compétitions pour avoir une big Picture du chronogramme des activités

7 – Rendre diplômante via l’INJS les formations d’entraîneurs, d’arbitres, OTM avec une orientation locale des niveaux. Un entraîneur de jeune ne peut pas devenir un entraîneur national par exemple. Le parcours doit être clair et connu de tous. A l’heure actuelle nous tâtonnons malheureusement

8 – Mettre en place toujours avec l’INJS des classes préparatoires aux examens de FIBA Afrique, France, États Unis, la Russie, l’Allemagne, l’Espagne, la Slovénie en impliquant notre diplomatie.

9 – Faire de la ligue de basket-ball de Bangui, une des plus belles vitrines dans la capitale en délocalisant les rencontres sur les terrains périphériques pour reconquérir le public et y mettre de l’animation à tous les passionnés.

10 – Instaurer la deuxième division au niveau de toutes les ligues en y adossant les règles d’éligibilité et de participation à chaque compétition

11 – Réformer la structuration des clubs participants au championnat de la ligue majeure de Centrafrique en contrepartie d’un appui financier chaque année en commençant par 500.000 FCFA par club qui remplirait les conditions suivantes :

– Une assemblée générale ordinaire chaque année

– Un bureau complet et connu chaque année

– Une inscription de toutes les catégories dans le championnat. En cas de trous des amendes seront à payer par les clubs ne pouvant remplir ses conditions à raison de 100.000 FCFA par catégorie absente

– Avoir progressivement une liste de techniciens a la tête de chaque catégorie.

– Maintenir pendant deux ans une cagnotte de finale à 1.000.000 puis passer à 5.000.000 d’ici 2025

12 – Créer une ligue féminine de Basketball pour la redynamiser en lui donnant plus de visibilité.

La phalocratie aidant, le basketball féminin est très souvent relégué au second plan. Il devient urgent de lui redonner un nouvel élan avec des arbitres, OTM, Coatchs dédiés.

– Assurer la promotion du basketball dans les écoles, collèges, lycées et académies par le biais d’animation découvertes diverses.

– Assurer une formation particulière pour la prise en charge des athlètes féminins avec une présence et un suivi parentaux. Les parents doivent être intégrés dans le dispositif.

13 – L’organisation annuelle des Olympiades en Afrique, en Europe et aux Etats Unis pour découvrir tous les binationaux (Homme, Femme, jeunes) pouvant servir de réservoir à l’équipe nationale.

14 – Créer un pôle de compétence technique et un centre d’excellence piloté par le futur DTN. Si un nom me vient en tête et qui a déjà fait ses preuves réussies au même poste : Jean-Pierre KOTTA. Il pourra valablement travailler avec Anicet Lavodrama Malcolm Ebara Maurice Beyina Gabin Marida et une très belle surprise venant d’Italie.

15 – Moderniser L’opération grande taille pour un résultat à partir de 2025

16 – Institutionnaliser le programme UBO au niveau de la Fédération (Détection, regroupement et formation des jeunes par tranche d’âge de U10 à U16 une à deux fois semaine)

Que ces écrits servent le sport national de notre pays. Ils ne sont pas exhaustifs mais dressent une vision née d’un réel retour d’expérience du terrain. Si mon pays me fait appel dans cette restructuration, je répondrai présent car beaucoup d’actions susmentionnées sont déjà en cours de réalisation voire d’autres déjà entreprises.

Guy Maurice Limbio