La Communauté africaine en France et plus particulièrement la diaspora centrafricaine se fait parler d’elle en positif. Après 3 années consécutives de recherches sans aucun financement quelconque Godfroy-Luther Gondje-Djanayang soutient ce 11 décembre 2020 sa Thèse de Doctorat en Droit public à l’Université de Toulouse 1 Capitole. Un document de 530 pages ayant pour spécialité le Droit constitutionnel.

 Godfroy-Luther Gondje-Djanayang  a soutenu sa thèsesur « Les violations de la Constitution Centrafricaine depuis 1958 valent-elles coups d’Etat ? ».

Après avoir soutenu environ de 2H45 minutes brillamment sa Thèse face à un jury pluridisciplinaire et international, le garde de Docteur en Droit lui a été décerné avec mention très Honorable et Félicitations du Jury tout en autorisant la reproduction de sa thèse en l’état.

Connu pour son implication dans lutte pour la résolution de la crise centrafricaine et son intérêt pour la politique internationale, Godfroy-Luther Gondje-Djanayang,   le nouveau Docteur en Droit public décide de dédier sa thèse « A la mémoire de toutes les victimes des coups d’État et tous ceux ont qui payé de leur vie pour défendre les valeurs constitutionnelles et combattre les injustices dans ce monde » et à ses deux parents décédés qui ont vu naître ce projet sans pouvoir récolter les fruits, notamment à son père Mathieu Gondje à qui il n’as pas eu l’occasion de lui rendre un dernier vibrant hommage ainsi qu’à sa mère Gondje née Honorine Demba qui est également décédée brutalement au cours de la rédaction de sa Thèse.

Pour ce dernier, que la somme de ses chocs vécus retrouve ici une satisfaction morale inébranlable résultant d’une part, de l’éducation inculquée par ses deux parents et d’autre part, du résultat de ces recherches. Le Docteur Godfroy-Luther Gondje-Djanayang  compte désormais concilier la recherche et sa vie de leader de la société civile. Il invite également la jeunesse africaine de se lancer dans la recherche en vue de faciliter l’accélération du processus du développement africain.

Les travaux de recherches sont respectivement dirigés par Madame Danielle Cabanis, Professeur émérite des Universités en Histoire du Droit, à l’Université, Toulouse 1 Capitole. Son Jury a été présidé par Madame Christine Mengès-Le Pape, Professeur Agrégée en Histoire de Droit, à l’Université Toulouse 1 Capitole et ses rapporteurs extérieurs sont les imminents Professeurs Monsieur Babacar GUEYE Professeur titulaire de classe exceptionnelle spécialiste de Droit Public à l’Université CHEIK Anta Diop de Dakar ( Sénégal) et Monsieur Abdelhak, Azzouzi, Professeur des Universités spécialiste de Sciences politiques à l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Fès-(Royaume Du Maroc).

Le résumé de la thèse 

La République Centrafricaine, ancienne colonie Française, située au centre de l’Afrique se confronte de manière récurrente depuis 1958 aux phénomènes de coups d’État et de regain constitutionnel caractérisant le fonctionnement de ses institutions.

Ravagée par des multiples crises militaro-politiques et institutionnelles comme la plupart des États Africains, le mode de dévolution du pouvoir politique dans ce pays s’exerce par la démonstration des armes. En règle générale, les coups d’État semblent triompher sur l’expression de la volonté générale.

La démocratie participative qui est un élément permettant au peuple de participer à la prise de décision ne représente qu’une doctrine inopérante. Malgré le vent de la démocratisation qui a soufflé en Afrique dans les années 1990, permettant aux institutions africaines d’accéder aux pluralismes politiques, force est de constater que la République centrafricaine continue de basculer depuis 1958 dans une crise institutionnelle.

L’inexpérience démocratique, les coups d’État et la confiscation du pouvoir public, la mauvaise gouvernance, l’absence de l’État de droit, puis l’existence des régimes totalitaires sont les maux désacralisant le système institutionnel de ce pays. Toutefois, le mimétisme constitutionnel et les conséquences de la colonisation ont aussi impacté sur le processus de la démocratie en Afrique.

Il serait évident que la crise de l’inexistence de l’État de droit en République centrafricaine symbolisera le noyau dans cet emballage juridique et politique, ce qui laisse entrevoir que l’inapplicabilité des textes constitutionnels marquée par la culture des coups d’État va servir à établir la répercussion de ce galvaudage constitutionnel.

Oubangui-Médias