Au total 54 présumés auteurs des crimes dont une femme seront devant la barre à partir du 6 février 2023. Vendredi dernier, la cour a procédé d’abord à l’affectation des avocats à certains accusés et aussi le choix des jurés qui vont siéger tout au long de ce procès.

Selon le calendrier établi par la Cour criminelle, cette session prendra fin au début du mois de mars. Au total quinze jurés venus de quatre coins de la RCA vont accompagner les juges de la Cour criminelle dans ce procès.

Cette session est la mise en œuvre de la politique du gouvernement qui consiste à mettre fin aux multiples crimes commis dans le pays et donc à l’impunité.

Nul n’ignore que suite à la crise qui a secoué le pays, plusieurs crimes ont été commis, et lors de la prestation de son serment pour son second quinquennat, le Chef de l’Etat Faustin-Archange Touadera a promis faire de la lutte contre l’impunité la colonne vertébrale de sa mandature.

L’organisation de ces sessions, représente pour Jacques Ouakara, le Procureur Général, la volonté manifeste des autorités centrafricaines de réduire les criminalités dans le pays et aussi de rendre justice aux milliers des victimes de ces crimes.

Parmi les 54 présumés accusés dont une femme, l’affaire Remy Quignolot reportée lors de la dernière session de 2022 pour des raisons sanitaires est revenue devant les juges. Pour rappel, ce français est accusé d’espionnage, de détention illégale d’armes et munitions de guerre. Même si l’on note son absence parmi les accusés qui ont été présentés lors du choix de jurés, le Parquet général est déterminé à condamner ce ressortissant français. A en croire Jacques Ouakara, si d’aventure il se pose un problème de temps, une prolongation serait sollicitée.

Soulignons que, la cour criminelle a pour mission de juger des graves crimes et la plus part des dossiers inscrits à l’ordre du jour concernent le viol, la tentative d’assassinat, le vol à main armée, l’association des malfaiteurs et le coup mortel.

Christian-Stève Singa