Le Dialogue Républicain, prévu pour se tenir avant la fin de l’année 2021 se précise. Annoncé au lendemain des élections de 2020-2021, ce dialogue doit encore attendre la mobilisation des ressources financières auprès des partenaires financiers dans la République Centrafricaine.

Le président du Comité d’organisation, le ministre d’Etat Directeur de Cabinet de la Présidence Obed Namsio a annoncé  mercredi 27 octobre 2021 au cours d’une conférence de presse à Bangui que tout est prêt pour la tenue du Dialogue Républicain tant attendu mais, les choses doivent attendre le financement dont sa mobilisation est en cours.

Selon le président du Comité d’organisation, 450 participants vont prendre part à ce grand rendez-vous avec les forces vives de la Nation. Pour cela, le gouvernement doit rechercher et mettre à leur disposition au moins 350 millions de FCFA auprès des partenaires techniques et financiers de la Centrafrique.

Le Contexte économique actuel a poussé le gouvernement à la récession à cause des violences qui ont fortement affecté l’économie nationale. A cela, il faut ajouter la suspension de l’aide budgétaire de la France et un ralentissement dans le décaissement des aides budgétaires d’autres partenaires, même s’ils n’ont pas formellement suspendu leurs appuis à la Centrafrique.

Ce dialogue très attendu pour désamorcer la crise dans le pays se prépare sous le contrôle direct du Président de la République Faustin Archange Touadera. Cette fois-ci, ce dialogue se veut inter centrafricain, conduit par des centrafricains pour parler du problème touchant l’intérêt de la Centrafrique. La particularité est que ce dialogue doit se tenir sur le sol centrafricain, sans qu’il soit conduit par des partenaires internationaux encore moins par un médiateur international nommé par la communauté internationale.

A l’image du grand Forum National de Bangui, le Dialogue Républicain doit inclure toutes les couches de la société et non seulement se tenir entre les leaders politiques et les responsables des groupes armés.

Les groupes armés mis à l’écart

Cependant, convoqué dans un contexte de crise post-électorale, la participation des leaders des groupes armés est exclue. Cette mise à l’écart a été confirmée en septembre par les chefs d’Etat de la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs (CIRGL). Une feuille de route a été validée pour traiter des questions des groupes armés.

Le président du Comité d’organisation du Dialogue Républicain a rappelé que les groupes armés ne prendront pas part à ce grand fora. Par ailleurs, deux possibilités s’imposent alors aux groupes armés : Réintégrer l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR) pour les signataires. Les autres groupes armés comme la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et les éléments déserteurs des Forces de Défense et de Sécurité, la feuille de route de Luanda doit alors s’appliquer à eux.

Cette feuille de route prévoit l’exil pour les leaders de la CPC et cet exil ne doit pas être dans les pays limitrophes de la RCA. Leurs éléments doivent désarmer après la déclaration du cessez-le-feu. Mais la justice est toujours à la recherche des principaux leaders qui ont commis des crimes dans le pays.

Ce Dialogue Républicain est parti pour janvier 2022, le temps que l’amélioration dans les transports routiers très dangereux pendant la saison des pluies.

Les thématiques retenues pour ce dialogue tournent autour de la Paix et sécurité, justice et réconciliation nationale

Fridolin Ngoulou