Le porte-parole de la présidence, le ministre conseiller Albert Mokpem Yaloké a dénoncé le vendredi 6 mai le rapport de l’ONG internationale des droits de l’homme Human Rights Watch qui discrédite les forces de l’Armée nationale ainsi que leurs alliés russes. Cette dénonciation est faite lors d’une conférence de presse avec les professionnels de médias.
Au courant de la semaine passée, l’organisation internationale des droits de l’homme Human Right Watch a publié un rapport relatif aux dégâts des forces armées Centrafricaines (FACA) vis à vis de la population de Bossangoa. Ce rapport fait mention de beaucoup d’exactions et violations des droits de l’homme et crime de guerre dont les FACA et leurs alliés russes seraient les acteurs.
Face à ces propos accablants, le porte-parole de la Présidence de la République Albert Yaloké Mokpem se pose la question sur l’objectif du rapport et dénonce ledit rapport: « Aujourd’hui, la force légitime est celle des autorités de l’Etat. Nous avons des forces de sécurité nationale et les forces de défense et de sécurité qui travaillent pour la défense et la sécurité de tout le territoire centrafricain. Et lorsque nous voyons un rapport comme celui de Human Rights Watch, on se demande quel est l’objectif de ce rapport ? Et on se pose beaucoup de questions. C’est depuis les années 2013-2014 que notre pays a été soumis à des crises sécuritaires suite aux attaques des groupes armés et rebelles et nous avons perdu beaucoup de sang, nos biens sont détruits et le pays était mis à terre. Et si on voit aujourd’hui ces mêmes chocs sur lesquels le pays a travaillé pour les remettre debout pour qu’ils assument la sécurité, quand on les accuse comme cela se fait, nous considérons que c’est quelque chose à dénoncer. Nous trouvons intolérable qu’on puisse accuser les forces de défense de cette manière », a-t-il dénoncé.
Pour le porte-parole de la Présidence, le rapport de Human Rights Watch cherche à discréditer l’armée nationale afin de maintenir le pays sous l’embargo. Or, les forces sont légitimes et doivent se défendre pour la bonne cause car c’est une armée régulière.
Il ne croit pas à l’exactitude de ce rapport qui est fait à base des témoignages collectés via le téléphone sans mentionner les sources en cas de contre-enquête. Pour le porte-parole de la Présidence, c’est depuis 2020 qu’une coalition rebelle a attaqué le pays. Et cette coalition est née dans la ville de Bossangoa et ses périphéries sous l’impulsion de l’ancien président Bozizé. C’est de là que les exactions ont commencé et continuent de s’opérer par ces rebelles qui ont refusé de déposer les armes malgré tous les efforts du gouvernement et les déclarations du chef de l’État Faustin Archange Touadera, il y a encore des gens qui détiennent des armes et continuent des exactions.
« Et légitimement, les forces de sécurité doivent se défendre. Et qu’est-ce qu’on reproche aujourd’hui ? On reproche à un pays de se défendre. On trouve des allégations pour nous discréditer. Pourtant nous sommes une armée régulière et le travail que nous faisons donne des résultats satisfaisants. Ces résultats ne plaisent pas à certains ennemis de la Nation qui cherchent toujours des moyens pour acculer le bon travail que font nos forces. Et le rapport de Human Rights Watch ne nous montre pas les sources, on lit partout des témoignages. Comment peut-on vérifier en cas d’une contre-enquête ? », s’est interrogé Albert Yaloké Mokpem.
Ces derniers temps, les forces armées Centrafricaines sont sujettes à plusieurs accusations de la part de certaines organisations internationales. En Centrafrique, la lecture est tout un contraire au regard des efforts fournis par l’armée et ses alliés pour rétablir la paix et la sécurité.
Belvia Espérance Refeibona
Commentaires récents