Une demande formulée lors de la rentrée pastorale qui a eu lieu le dimanche 24 septembre en la paroisse Notre dame de Fatima. Plus de deux milles fidèles de l’église catholique étaient présents pour ladite messe. Et en présence du cardinal Dieudonné Nzapalainga archevêque de Bangui, de certains membres des institutions républicaines, des pasteurs et des imams.

Après quelques jours d’échange sur la mission de l’église catholique dans la société, la clôture de cette session s’est achevée par une grande messe d’ouverture couplée avec l’ordination des deux diacres et deux abbés et le lancement des activités de l’année pastorale 2023-2024.

Le cardinal Dieudonné Nzapalainga archevêque de Bangui dans son homélie a expliqué qu’au seuil de cette nouvelle année pastorale, ponctuée de réflexions, d’échanges et de prières, telle est l’église que le Seigneur nous demande de construire, une église qui vit pleinement la joie des rencontres, du dialogue ou des échanges fraternels. « C’est de cette manière que, éclairés et soutenus par la lumière de l’esprit, nous identifions ensemble les défis qui s’imposent à nous. Des défis qui ne peuvent être relevés que dans la communion ecclésiale », a souligné le numéro 1 de l’église catholique en RCA.

Deux diacres et abbés qui ont été ordonnés, ont la mission de partager les bonnes nouvelles aux fidèles et à la communauté.

Dieudonné Nzapalainga, le cardinal a martelé que c’est un don précieux que le maître de la moisson lui-même fait à Eglise. Pour cette célébration de l’eucharistie, l’église catholique en a profité pour célébrer la Journée mondiale du Migrant et du Refugié.

Le prélat a prié pour tous les baptisés ainsi que les hommes et les femmes de bonne volonté d’être attentifs et soucieux du sort des migrants et des réfugiés dans le monde. Pour l’église en particulier, la question du migrant et du réfugié doit être une préoccupation nationale.

L’un des défis majeurs de notre temps se fonde sur l’exigence de la fraternité et de la solidarité entre les hommes, au nom de l’évangile : « Il n’est donc pas possible, pour notre conscience ecclésiale, de rester indifférent aux conditions inhumaines dans lesquelles de très nombreux migrants et réfugiés vivent, qu’ils soient en dehors ou à l’intérieur de nos frontières. La mission de l’église va jusque-là. Accueillir et se mettre à l’écoute de ces frères et sœurs en humanité, les accompagner, les soutenir et les aider dans leur quête légitime des conditions de vie respectueuses de leur dignité », a conseillé, le cardinal Nzapalainga dans son homélie.

A l’issue de ces cinq jours d’échange qui ont abouti à cette grande messe, des agents pastoraux ont décidé à l’unanimité de prendre conscience de la gravité de leurs missions et de s’engager quotidiennement au service des communautés respectives. Se rendre aussi à l’évidence que la mission comporte des échecs et des épreuves qui les invitent à plus de fidélité, de courage et de persévérance.

Ils exhortent les fidèles laïcs, de faire attention aux séductions du XXIe siècle et la recherche du bonheur ou sécurité qui sont portes ouvertes au syncrétisme.

Ne pas fléchir devant les difficultés et les échecs de la mission, mais de rester fidèle dans la prière au Seigneur, maître de la mission. Continuer à travailler pour une pastorale d’ensemble en promouvant la collaboration entre la laïcité et les prêtres.

Aux gouvernants, leur responsabilité est une mission au service de tous pour le développement du pays, pour la promotion de la dignité humaine, de la justice et de la paix. Faire de l’éducation de la jeunesse la priorité des priorités, car elle constitue l’avenir de ce pays et de l’église.

La formation des enseignants qualifiés, et une bonne rémunération de ces derniers, reconstruction et augmentation des infrastructures scolaires. Travailler à une gestion rationnelle des ressources naturelles et à la préservation de l’écosystème.

Signalons que la prochaine rentrée pastorale aura lieu à la cathédrale immaculée conception de Bangui du 24 au 29 septembre 2024.

Milca Octavie Bissidi