La République centrafricaine a été le théâtre des crises militaro-politiques depuis plusieurs décennies. Ceci a engendré des graves conséquences non seulement sur le plan humanitaire mais aussi les violations des droits humains, les violences et celles basées sur le genre (VBG) sont autant des obstacles aux processus pour le retour de la paix et la réconciliation nationale.

Cependant, il ressort de ces crises que les femmes et les filles sont les personnes les plus exposées et les plus touchées. Elles sont victimes des violences sexuelles et autres différentes inégalités. Malgré cette situation, les femmes ont largement joué de rôle important en tant qu’actrices et médiatrices dans la gestion du conflit armé que traverse le pays. Pour ce faire, ces dernières ne cessent de se battre contre vents et marrées pour participer aussi pleinement dans le processus de la justice transitionnelle au même titre que les hommes.

C’est à cet effet que le Forum des femmes parlementaires de Centrafrique a organisé ce 13 juillet 2021 à l’hémicycle de l’Assemblée nationale à Bangui, un atelier de plaidoyer des femmes activistes sur le mécanisme de la justice transitionnelle et la consolidation de la paix en RCA.

L’objectif recherché est de donner la possibilité aux participants de comprendre l’importance de l’implication des femmes dans la consolidation de la paix et la réconciliation nationale. Et, de mener des actions pour mettre en lumière la vulnérabilité des défenseuses des droits humains, leur rôle et contribution  dans la promotion et la protection des droits humains, de la démocratie, l’État de droit et du développement.

En effet, il est question de renforcer la capacité des femmes activistes et des acteurs communautaires clés pour contribuer à la promotion et protection des défenseuses des droits humains à travers le projet « Défenseuses des droits humains, actrices de consolidation de la paix ».

« Nul n’ignore que les droits humains sont bafoués. Il y a eu beaucoup de problèmes dans ce pays et l’impunité est toujours là. Alors nous avons organisé cet atelier pour que tout le monde puisse maitriser le mécanisme de la justice transitionnelle afin de mettre fin à l’impunité. Il y a eu des plaidoyers certes,  mais ce qui est prioritaire, le gouvernent doit mettre un point assez important sur le respect des droits humains et traduire les auteurs de ces violences devant la justice », a expliqué  Helene Flémalé vice-présidente du Forum des femmes parlementaires de Centrafrique.

Cet atelier a été présidé par Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale et a vu la participation non seulement des femmes parlementaires mais aussi de plusieurs acteurs des droits humains. Ledit atelier a bénéficié de financement du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).

Brice Ledoux Saramalet