Les riverains de Pk 22 axes Damara se plaignent des odeurs nauséabondes de déchets des bœufs qui sont abattus clandestinement par certains bouchers. Une pratique très néfaste sur la santé des consommateurs des viandes de bœufs.

Des témoignages rapportés auprès du journal Oubangui-Médias font état de plusieurs bœufs tués aux alentours de Pk 21 et 22, axe Damara.

Même si ces bœufs sont tués à plus de 2km dans la brousse mais cette pratique est plus dangereuse sur la santé humaine. Ce vendredi 26 aout nous nous sommes rendus dans ces zones, le constat est amer. Des déchets de ces bœufs dégagent une odeur insupportable pour les riverains des localités de pk 21 et pk 22 axe Damara.   

Interrogés, certains bouchers de Pk 12 qui n’ont pas souhaité donner leurs identités ont indiqué que suite au retard accusé par le véhicule de la Société de gestion d’abattage des bœufs (SEGA) dans le ravitaillement des marchés de Bangui qui pousse certains bouchers à procéder aux abattages clandestins des bœufs. A cela s’ajoute les conditions que doivent remplir les bouchers auprès de la SEGA pour qu’un bœuf soit tué, selon ces derniers, quand un commerçant achète son bœuf, il doit encore verser une somme aux agents de la SEGA pour que l’animal soit égorgé à temps.

Une information confirmée par une source près de la SEGA qui a requis l’anonymat, ce dernier a indiqué que la crise militaro-politique de 2013 n’a pas épargné cette société paraétatique. plusieurs véhicules sont emportés par des éléments de la Séléka, c’est ce qui justifie aujourd’hui cette perturbation qui est un manque à gagner pour l’Etat centrafricain. La SEGA peine à ravitailler les marchés de Bangui comme il se doit.

A en croire cette même source, l’abattage clandestin est très dangereux sur la santé humaine, puisque les carcasses des viandes de bœufs non inspectés peuvent-être infectées par des microbes comme le ténia et la tuberculose.

Ces microbes sont dangereux pour l’être humain dans son ensemble et sont résistants à la chaleur, ils sont parfois à l’origine de certaines maladies contractées par l’homme.

Une situation qui inquiète la population qui demande aux autorités compétentes de doter cette société avec des moyens roulants.

Selon nos constats, ces viandes qui sont abattues d’une manière frauduleuse sont transportées sur des motos tout en traversant la barrière de Pk 12 au vu et au su des agents de l’état et des forces de l’ordre installés sur cette barrière qui sont censés sanctionner cette pratique, mais ceux-ci demandent des formalités non-sens et laissent passer ces viandes.  

 Christian-Stève SINGA