Taille moyenne et souriante, Graciela est l’une des rares centrafricaines qui ont le vouloir d’apporter du positif dans la société centrafricaine. Etudiante en 3eme année de Licence de Marketing et Commerce International à Haute Ecole de Gestion et de Comptabilité, elle a décidé de se lancer dans la culture des produits jardiniers. Elle se livre à l’Oubangui Médias.

Le déclic

Si tout est parti d’une simple curiosité et un passe-temps, cultiver du jardin est devenu à ce jour une activité qui s’est finalement enracinée dans le cœur de Graciela : « Je fais les cours du soir. Je n’avais rien à faire dans la journée. Pour ne pas me promener ou dormir inutilement, j’ai donc décidé de suivre le jardinier de la famille au champ qui est situé à 20 kilomètres de Bangui sur axe Boali. Et c’est là que j’ai pris le gout de ce travail », a-t-elle déclaré.

Même si cette dernière n’avait aucune notion en culture maraichère, elle s’est appuyée sur le jardinier de la famille pour se former et atteindre ses objectifs. Elle s’explique : « Certes, faire de l’agriculture nécessite une certaine notion en la matière afin d’étudier la qualité du sol, les engrains à utiliser, les périodes de semi et surtout la qualité des graines.  Etant donné que je ne fais pas de l’agronomie, mon maitre dans ce domaine reste le jardinier de la famille ».

Graciela combine ses études avec les activités agricoles

Faire les études nécessite un temps conséquent afin d’étudier ses leçons, d’effectuer des exercices et aussi de travailler en groupe avec les autres étudiants. Malgré cette occupations majeure, Gracias a trouvé une stratégie gagnante pour combiner ses études avec les activités agricoles. « Comme je ne peux pas être tous les jours au champ, je paie des journaliers qui y travaillent sous la supervision de notre jardinier familial. Je passe alors pour vérifier l’évolution de la production. Et, je suis toujours satisfaite de leur travail depuis le défrichage en passant par le semi et au sarclage pour arriver à la récolte ».

Production et la vente

Avec son équipe, Graciela est en train de réaliser un travail magnifique avec la terre : « Nous cultivons des concombres, des tomates, des piments, des céleris, des pastèques, des laitues, des choux… Pour la vente, j’ai déjà tissé quelques relations de partenariat. Je compte agrandir le cercle pour me permettre de faire une bonne production et un meilleur rendement dans la vente ».

Pour réaliser toute ses activités, Gracia bénéficie d’un apport indéfectible de sa famille qui voit déjà en elle une vision de l’entreprenariat. Elle lance un appel à la jeunesse centrafricaine en ces termes : « On ne doit pas seulement rêver d’être dans le bureau. Nous avons une grande superficie avec un sol arable et deux saisons très favorables à l’agriculture. Que la jeunesse centrafricaine se réveille pour travailler la terre afin de lutter contre la faim et la pauvreté ». 

Graciela est dotée de l’art culinaire. Elle est une fan de la musique mais aussi une croyante qui fonde sa spiritualité sur une vie de prière. Sa citation de motivation est : « Je suis une rêveuse. Je suis une âme créative et mon imagination est sans limite ».  

Rayms Yanguere