Les rideaux sont tombés sur le dialogue républicain tant attendu ce 27 mars 2022 à Bangui. Le nouveau challenge de la mise en œuvre des recommandations s’ouvrent.

Plus de 450 participants venus de toutes les tendances politiques, de toutes les sensibilités et de la diaspora centrafricaine ont pris part du 21 au 27 mars 2022 au dialogue républicain, convoqué par le président de la République le 15 mars dernier.

Au bout de quelque jours des travaux intenses, plus de 600 recommandations ont été formulées dont le plus urgent sera la mise en place du comité de veille, chargé du suivi des recommandations. Ce comité qui sera rattaché à la Présidence de la République initiera un cadre où chaque entité représenté signera un engagement pour le respect des recommandations. Une exigence de l’opposition démocratique, en lieu et place d’un accord politique initialement proposé.

Des recommandations fortes vont dans le sens de l’organisation des Etat-généraux de plusieurs secteurs dont la diplomatie, l’éducation, la santé mais aussi des actions fortes pour demander la levée totale de l’embargo sur les armes, afin de permettre aux forces armées centrafricaines de trouver les moyens de leurs actions de sécurisation du pays. Il est aussi recommandé des solutions militaires face à la crise sécuritaire que traverse le pays .

La Centrafrique est sur la voie de demander la révision des accords coloniaux et autres accords bilatéraux signés avec tous les pays frères. Elle demande aussi la déclassification du secret de défense sur la mort du président fondateur Barthélémy Boganda, décès survenu dans des circonstances encore floues il y a 63 ans le 29 mars 1959 ainsi que le rapatriement des archives du pays détenues en France et ailleurs, sans oublier tous les biens de la Centrafrique illégalement détenus à l’extérieur.

Nous reviendrons de long à large sur toutes les recommandations formulées lors de ce dialogue.

Fridolin Ngoulou