L’avenir d’un pays se prépare par l’éducation de sa jeunesse, la formation professionnelle, l’emploi et l’accès au numérique. Mais en Centrafrique, tous laisse croire que cette priorité n’est pas inscrite à l’ordre du jour vu le quotidien des centrafricains et ceux qui les gouvernent.
Victimes des conflits qui ont emmaillé le pays, le secteur de l’éducation en République Centrafricaine ne s’est pas encore remis de la dernière crise que le pays continue de vivre, même si la situation s’est beaucoup améliorée dans beaucoup de régions.
A titre illustratif de cet abondant, l’image du lycée d’Etat des Rapides dans le 7e Arrondissement n’est pas luisante. Il a été abandonné et les herbes ont remplacé les élèves sans que cela n’émeuvent les autorités. C’est idem pour ces écoles dont les élèves et écoliers continuent de s’assoir sur le plancher à défaut de table blanc, alors que le pays exploite le bois. Paradoxe. Pire, pour toute la République Centrafricaine, il n’existe qu’un seul lycée technique ainsi qu’un lycée professionnel féminin.
En l’absence d’enseignants qualifiés, ce sont des parents qui prennent le relais et deviennent des maîtres-parents dans les établissements dans l’arrière-pays.
Pour combler la défaillance et les manquements dans les établissements publics, les écoles privées ont pris la relève mais toujours avec des carences et aucun suivi par l’inspection de l’enseignement.
Ce tableau sombre laisse entrevoir aucun espoir pour cette jeunesse qui ne dispose d’aucun métier pour vraiment bien entreprendre. C’est donc le chômage de masse heureusement que le métier de taxi-moto est là pour occuper une partie, cependant que le secteur n’est pas encadré. Pour les filles, elles ne peuvent que s’adonner au « plus vieux métier du monde » avec des rapports sexuels non protégés et des grossesses indésirées.
Peut-on espérer un avenir meilleur lorsque la République Centrafricaine affiche l’un des taux de scolarisation les plus faibles d’Afrique et du monde ?
Face aux multiples défis du 21e siècle et au retard économique de notre pays, il est urgent d’entamer une vraie politique structurelle pour promouvoir la jeunesse en leur facilitant l’’accès gratuit à l’éducation pour tous, à la formation professionnelle, au numérique dans nos écoles et dans les universités, par la promotion de la femme, en passant par l’éducation à l’entrepreneuriat.
Junior Max Endjigbongo
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