Des élus de la Nation ont adopté vendredi 09 mars 2023 par acclamation la loi portant sur l’organisation et le fonctionnement de la police nationale. Le projet de Loi a été défendu par le ministre de la sécurité publique Nicaise Nassin, accompagné par des hauts gradés et le Directeur Général de la police centrafricaine Bienvenu Zokoue.

Il s’agit d’un cadre juridique de 7 titres dont une vingtaine de chapitres et 77 articles permettant à la police centrafricaine d’avoir les mêmes privilèges que leurs collègues de la sous-région.

Le document prévoit entre autres, la création d’une école supérieure de police. Un atout pour les policiers centrafricains qui, désormais ne vont plus sortir à l’extérieur pour des stages.

Cette école permettra non seulement de réduire des sorties excessives des officiers supérieurs qui coutent énormément à l’Etat centrafricain mais aussi de former ces officiers à un grand nombre.

Il y a aussi dans le lot des avantages qui figurent dans cette loi qui sera inscrit dans les annales du pays, le changement de l’appellation de la police centrafricaine qui sera désormais la Police Nationale tout comme la Gendarmerie Nationale et l’Armée Nationale.

A cela s’ajoute la mise en place d’une inspection générale de la police qui n’existe pas.

Il y a aussi un amendement fait par un élu de la nation et prise en compte par le ministre de la sécurité publique. Celui de fournir aux agents de cette corporation le port des insignes obligatoires de leurs noms afin qu’ils soient aussitôt identifiés après quelconque bavure.      

Soulignons que c’est suite à un débat contradictoire que les élus de la nation ont pu adopter cette Loi par acclamation. Certains d’entre eux ont émis des réserves sur cette Loi qui selon eux risque de créer de mécontentement entre les agents de l’Etat.

C’est le cas de Joseph Bendounga, député de Bimbo 3 qui s’est opposé et demande le renvoi de cette Loi. Pour ce dernier, des enseignants du F1 et 2 sont encore en grève pour exiger du gouvernement la valorisation de leurs statuts particuliers et l’harmonisation de leurs salaires.

Une occasion pour certains de faire de suggestion au ministre de la sécurité publique Nicaise Nassin de déployer des efforts pour envoyer une des agents de la police à l’intérieur du pays pour la fabrication des cartes nationales d’identité aux compatriotes qui n’ont pas les moyens, mais qui veulent descendre à Bangui pour l’obtention de leurs pièces.

Le membre du gouvernement a indiqué que ce projet est déjà en cours d’exécution. Bientôt des matériels de fabrication des cartes nationales d’identité seront déployés par exemple à Berberati pour les populations de la Mambéré-Kadeï.

 Christian-Stève SINGA