Le collectif du personnel affecté et recruté au sein du projet PARET a organisé une conférence de presse le 9 février 2024 au centre Jean XXIII pour dénoncer la suspension ou le licenciement abusif contenu dans la lettre du 1er février 2024 de madame la ministre de l’Action Humanitaire adressée à l’ensemble du personnel du projet.

Après quelques semaines de leurs licenciements, le collectif du personnel du projet PARET composé d’une trentaine de personnes a fait une déclaration pour mettre l’opinion publique au courant de la violation du droit des travailleurs dont ils sont victimes. En rappel, Concernant la requalification de la suspension, il est réclamé au personnel sous décision d’une suspension, de procéder à une nouvelle procédure de recrutement avec un test et de ramener les matériels et équipements de travail à l’administrateur afin de percevoir le solde de tout compte. C’est ce qu’ils qualifient de licenciement abusif.

Quentin Ngbouando Ngozo, directeur des ressources humaines du projet PARET fait quelques observations : « À son arrivée, la ministre dans son discours devant l’ensemble des collaborateurs a déclaré être médecin pédiatre et qu’elle n’était pas là pour une chasse à la sorcière. Ce postulat a rassuré l’assistance puisqu’un médecin incarne des vertus telles que, l’écoute, le discernement, la compassion, la patience et tant d’autres. Malheureusement, ses premières mesures à la tête du ministère sont à l’encontre de ses déclarations. En ce qui concerne le projet, la ministre a décidé de ne rencontrer que le coordonnateur et deux autres anciennes collaboratrices en litige devant la justice contre PARET. Et depuis ce jour, la seule invitation de la ministre fut la rencontre du 30 janvier 2024 où le personnel est reçu, c’est au cours de cette rencontre que la ministre va annoncer à l’ensemble du personnel son projet funeste de suspendre le contrat des salariés contractuels en faisant semblant d’oublier l’impact que cela peut avoir en terme de crédit vis-à-vis du bailleur qui est le UNHCR ».

Il a indiqué que la  ministre a le plein droit d’apporter des réformes et l’alternance voudrait qu’il ait évaluation pour avoir du changement. Que le collectif n’en disconvient pas mais il faudrait que ses réformes répondent aux normes des droits pour piétiner certains droits pour en valoir d’autres pour mettre en avant la question de la réforme: « Nous avons signé un contrat d’une année et ces contrats ont des clauses et des procédures voulues par le code travail. Et si on doit me virer que je sois interpellé par un questionnaire, mise à pied, un préavis d’un mois et après rupture, mais ses modalités n’ont été respectées. Sur quelle base, on  prend  la décision de rompre des contrats.  Nous sommes dans un État de droit, il faut respecter la dignité des gens et les clauses des contrats. On n’a rien à négocier. On a rien contre la personne de madame la ministre, nous réclamons qu’on soit réhabiliter dans nos droits, c’est dire reconnaître à nouveau nos contrats et suspendre tous le processus enclenché. Si on ne veut pas réhabiliter nos droits, qu’ils nous payent nos droits légaux comme le prévoit le code de travail », a-t-il évoqué.

Le collectif affecté du projet PARET attend du ministre de faire preuve d’une responsable d’un ministère de réconciliation, de la promotion de stabilité de communautés, en acceptant de les recevoir pour discuter afin de leur donner les vrais raisons de cette suspension.

Milca Bissidi